Blablabus ne reprendra pas avant le printemps 2021
Blablacar ne va pas relancer son offre de Blablabus en Europe avant le printemps 2021 à cause des restrictions de voyages liées à la pandémie de coronavirus.
Avec le reconfinement en France et dans plusieurs pays européens, l’opérateur a suspendu le 2 novembre son offre de cars (ex-OuiBus). « On veut éviter de faire le yo-yo : relancer pour Noël, refermer début janvier », a expliqué Nicolas Brusson, le directeur général de Blablacar. Les quelques trajets réservés dans cette période compliquée seront remboursés.
Après un premier arrêt pendant le confinement de mars-avril, le trafic avait repris à l’été, à 70% de son niveau de 2019. Avec le reconfinement, les réservations avaient chuté de 70 à 75% à la Toussaint. Flixbus, l’autre opérateur de « cars Macron » en France, a indiqué qu’il attendait l’annonce d’un éventuel déconfinement pour redéployer son offre. Une poignée de trajets internationaux sont encore en activité, vers l’Espagne ou l’Italie.
Le covoiturage devrait profiter de la crise
Blablacar va donc se concentrer cet hiver sur son offre de covoiturage. Depuis le reconfinement, le trafic de ces trajets partagés est à environ 25% des chiffres habituels, à 10 000 réservations par jour en moyenne. Côté Blablabus, les PME qui fournissent les cars sont « prévenues ». « Ça fait moins de mal à tout le monde dans une période où il est très peu probable qu’on arrive à remplir les bus », estime Nicolas Brusson.
« Ça permet aussi à nos partenaires de ne pas opérer, avec une partie des chauffeurs couverte par le chômage partiel », tout comme une partie des salariés de Blablacar. Le service de bus pourrait être relancé entre la mi-mars et la fin mars 2021, avec un niveau de demande imprévisible. « On parie qu’on aura quitté le stop & go, le confinement/déconfinement. Les annonces de ces derniers jours sur les vaccins ont l’air d’aller dans ce sens », analyse Nicolas Brusson.
Le réseau de covoiturage, plus flexible, a mieux résisté à la crise que d’autres moyens de transport, comme le train, se félicite Blablacar. Au printemps, « les gens auront envie de voyager et ça repartira très vite sur le covoiturage. Il minimise le nombre de personnes avec qui l’on entre en contact », assure le directeur de Blablacar.
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