Big Brother
« Le terrorisme peut-il conduire à tout ? La question se pose depuis que les Etats-Unis et Bruxelles ont trouvé un accord concernant le transfert des données passagers. Un accord que l’Union européenne tente de faire passer pour équilibré mais qui, en réalité, constitue bel et bien une entorse aux sacro-saintes libertés individuelles si chères au Vieux Continent. Des exigences qui pourraient en appeler d’autres demain. Big Brother n’est p
Le terrorisme peut-il conduire à tout ? La question se pose depuis que les Etats-Unis et Bruxelles ont trouvé un accord concernant le transfert des données passagers. Un accord que l’Union européenne tente de faire passer pour équilibré mais qui, en réalité, constitue bel et bien une entorse aux sacro-saintes libertés individuelles si chères au Vieux Continent. Des exigences qui pourraient en appeler d’autres demain. Big Brother n’est pas loin…
Les Etats-Unis ont-ils réellement besoin de 34 données, certaines traditionnelles, comme l’adresse du voyageur, d’autres moins légitimes, comme le numéro de carte de crédit, avant d’autoriser quelqu’un à poser le pied dans leur pays ? Bien sûr, des garde-fous ont été mis en place pour éviter que la CIA ou le FBI n’utilisent ces informations à tort et à travers. Promis juré, aucune information de type médical, sur la religion ou l’orientation sexuelle ne seront diffusées ! Mais personne n’est suffisamment naïf pour penser que les services secrets américains, avec la psychologie qui les caractérise, ne tenteront pas d’aller fouiller dans le passé de certains passagers suspects. Après le délit de sale gueule, le délit de sales dépenses se profile. Car la CIA n’aura aucun mal, à travers les achats effectués via une carte de crédit, à définir le profil d’un voyageur, ses origines, ses habitudes.
La situation est d’autant plus inquiétante que les Etats-Unis nous ont déjà habitués à quelques dérapages. Ainsi, le formulaire pour entrer dans le pays comporte-t-il cette question : Etes-vous atteint d’une maladie contagieuse ayant une incidence sur la santé publique ? Selon la législation américaine, les personnes séropositives entrent dans cette catégorie et sont du coup non admissibles, comme d’ailleurs dans de nombreux autres pays, de la Chine à la Russie, tous réputés pour leur ouverture d’esprit ! La situation, dénoncée par de nombreuses associations, est analogue pour d’autres pathologies, contraignant les malades à mentir. Au risque d’être démasqués et expulsés sur-le-champ. Lire, écrire, parler, voyager… dans sa signature, Afat Voyages rappelle que les voyages sont un droit essentiel. Le délire sécuritaire des Etats-Unis pourrait bien rendre ce slogan rapidement obsolète.
