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Bercy épingle les comparateurs de billets d’avion

La Répression des fraudes a dressé neuf procès-verbaux à l'encontre des comparateurs de prix de billets d'avion. En cause, des "pratiques commerciales trompeuses", soit des prix qui ne sont pas tout compris.

Les contrôles des services de la Répression des fraudes vont être renforcés à l'encontre des comparateurs de billets d'avions, qui affichent très souvent des prix largement inférieurs à ceux effectivement payés par les consommateurs. C’est ce que déclare la secrétaire d'Etat à la consommation Carole Delga, dans une interview publiée par Le Parisien ce mercredi 11 février.

Illégal

La Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) "a détecté de nombreuses tromperies dans les prix affichés par les comparateurs", indique Mme Delga dans cet entretien. Autrement dit, "les consommateurs ont payé des prix supérieurs aux tarifs qui leur avaient été initialement annoncés". La ministre souligne que "c'est illégal" même si "ce type de pratiques était quasiment généralisé".

Une dérive qui n’est de fait pas acceptable, comme le rappelait récemment Me Emmanuelle Llop, du cabinet Equinoxe Avocats, dans nos colonnes. Dès le début de la procédure de réservation, les tarifs aériens doivent inclure les frais de dossier, les taxes, les redevances et les éventuelles surcharges carburant. Et cette obligation, en vertu du du règlement CE 1008/2008 du 24 septembre 2008, dont l'article 23 du chapitre IV, s'applique aux compagnies, aux agences en ligne et aux comparateurs.

Neuf procès-verbaux

La Répression des fraudes a dressé neuf procès-verbaux à l'encontre des sites comparant les prix des billets d'avion qui ont été, selon Carole Delga, transmis au procureur de la République. Et les "comparateurs ont déjà modifié ou modifient actuellement leurs règles d'affichage".

Selon Le Parisien, neuf procès-verbaux ont été dressés par la DGCCRF à l'encontre de comparateurs qui avaient affiché des prix sans tenir compte des frais de dossier, des surcoûts de bagages ou d'assurance. Mais les contrôles vont être encore renforcés, au cours des prochains mois.

Interrogée sur d'autres branches comme l'hôtellerie, où les comparateurs de prix jouent un rôle important,  Carole Delga ajoute que les autorités n'ont "pas détecté de pratiques similaires dans les autres secteurs".

60 millions de consommateurs charge les OTAs

Les acteurs de l'e-tourisme sont aussi pointés du doigt par le magazine 60 millions de consommateurs. Dans l'article "Ces voyagistes en ligne qui jouent avec nos nerfs", le mensuel du mois de février 2015 dénonce les pratiques de quelques agences de voyages en ligne (OTAs), au sujet desquelles il a reçu plus de 300 courriers de plainte l'an dernier.

La majorité des doléances ciblait le groupe eDreams Odigeo qui coiffe eDreams, Opodo, Go Voyages et le comparateur Liligo. Lasminute, BravoFly et Expedia étaient également visés, mais dans une moindre mesure.

Sont critiqués l'opacité des tarifs, l'ajout au dernier moment de "frais administratifs", mais aussi des problèmes techniques étonnants comme l'impossibilité sur le site d'Opodo de payer sans frais avec une carte bancaire internationale, des numéros surtaxés et un service client difficilement joignable. Sans compter les longs délais de remboursement. Autant de critiques, déjà soulevées par des reportages, qui pourraient jouer en la faveur des agences traditionnelles.

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