Baromètre Mabrian/L’Echo : quelle est l’attractivité de la destination France sur la fin 2022 ?
L’Echo touristique publie la deuxième édition du baromètre exclusif de l’attractivité de la destination France, réalisé par le fournisseur spécialisé dans l’analyse de données Mabrian. Un baromètre que nous publions chaque trimestre.
A mesure que les restrictions de voyage s’allègent, la concurrence se fait de plus en plus vive entre les destinations. Comment la France tire-t-elle son épingle du jeu dans ce contexte encore mouvementé ? Pour estimer l’attractivité de l’Hexagone, Mabrian s’appuie sur les recherches de vols dans le pays d’origine. Et de ce point de vue, si les marchés émetteurs américain, britannique, allemand et brésilien s’affichent à la baisse, les indicateurs sont au vert sur les six autres marchés étudiés. Une tendance « plutôt positive » donc, selon Mabrian, même « si le nombre de recherche de vols demeure bien au-dessus de l’exercice 2021, signe d’une indéniable récupération des flux touristiques », il « peine à récupérer les records de l’année 2019 ».

Connectivité aérienne : des niveaux proches de 2019
Toujours pour la période du 1er octobre au 31 décembre, Mabrian observe que les compagnies aériennes élargissent leurs capacités par rapport à 2021, et que la France se rapproche des niveaux de connectivité de 2019 (-7,5% de sièges programmés vers l’Hexagone versus 2019). Et ce, malgré les faibles connexions avec plusieurs pays asiatiques. Autre signal positif : le nombre de sièges vers la France depuis les Etats-Unis est quasi identique à 2019 (-1,5%). Mabrian remarque également « une diminution plus importante de la voilure aérienne depuis les pays qui ont, cet été, connu d’importants problèmes au sein de leur hubs aéroportuaires. Ainsi la capacité aérienne en termes de sièges vers la France pour cet automne est de -20% par rapport à 2019 depuis le Royaume-Uni, -22% depuis l’Allemagne ou encore -14% depuis les Pays-Bas. »

Concernant les tarifs hôteliers, la baromètre Automne de Mabrian fait état de prix en nette augmentation. « La France et ses proches concurrents présentent une offre tarifaire plus élevée qu’en 2021, signe que les hôtels misent sur une meilleure saison automnale que l’année dernière et que la reprise du tourisme d’affaires se confirme », décrypte Mabrian.
La France se révèle plus onéreuse que les destinations concurrentes immédiates, avec notamment une augmentation importante des tarifs des établissements classés 5-étoiles : +22% par rapport à 2019. « La récupération des tarifs pré-Covid s’effectue à des rythmes différents d’un pays à l’autre. Les établissements hôteliers 3 et 4-étoiles français présentent en moyenne des tarifs toujours inférieurs à l’exercice 2019, alors qu’en Italie ceux-ci s’en approchent et qu’en Espagne ils les dépassent allègrement. » Autre élément à nuancer : en France, la situation n’est pas non plus la même d’une région à l’autre.
Des prix qui créent de fortes attentes
Mabrian a également sondé la satisfaction de la clientèle internationale pendant l’été. Une satisfaction qui s’affiche à la baisse pour la France (-3,9%) mais aussi pour l’Espagne (-4,2%) ou le Royaume-Uni (-8,7%). L’Italie limite la casse, en retrait de seulement 1,7%. « Comme pour l’ensemble de ses concurrents immédiats, la satisfaction des voyageurs internationaux en France a diminué pendant cet été, analyse Mabrian. Les tarifs étant plus élevés lors de la saison estivale, les touristes peuvent juger plus sévèrement les différents aspects d’une destination et cette tendance se reproduit chaque année. Néanmoins, notons que par rapport 2019, cette diminution est moins prononcée en France qu’en Espagne ou au Royaume-Uni. » Malgré tout, le niveau de satisfaction au regard du produit France (activités, attraits, monuments…) subit une chute de 10%, quand l’indice de satisfaction hôtelière diminue de 0,5% et se situe à 56 points, un niveau bien inférieur à l’Italie (70 points) ou l’Espagne. Pour Mabrian, l’offre française étant en moyenne plus onéreuse, les exigences des clients s’en trouvent peut-être plus prononcées.
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