Au Grand-Bornand, il n’y a pas que le ski alpin
Si le ski alpin demeure au cœur du modèle économique des stations de montagne françaises, nombre d’entre elles veulent séduire d’autres clientèles avec de nouvelles activités.
Le traumatisme causé par la fermeture des remontées mécaniques pendant l’hiver 2020/2021 montre à quel point le ski alpin constitue le pilier central de l’économique touristique hivernale en montagne. Mais les initiatives visant à doper la fréquentation des stations grâce à d’autres activités que la glisse alpine se multiplient dans les massifs français.
Depuis 2013, le Grand-Bornand accueille la seule étape française du championnat du monde de biathlon. Alors qu’en Scandinavie, aux Etats-Unis ou en Autriche, les épreuves ont lieu dans des forêts et des plaines gelées, elles se tiennent au Grand-Bornand « au beau milieu du village », raconte Julien-Gabriel Perbellini, porte-parole de Grand-Bornand Tourisme. La station hérite d’ailleurs du surnom de « Monaco du biathlon », en référence au célèbre circuit automobile de la Principauté.
25 000 lits touristiques dans la station
Le Grand-Bornand organise même la Coupe du monde de biathlon cet hiver, du 12 au 18 décembre 2022. Une compétition qui va braquer les regards du monde des sports d’hiver vers la station… et attirer des touristes. C’est la quatrième fois que la station reçoit l’événement. « Nous avons accueilli jusqu’à 62 000 spectateurs, dans le stade, pour la finale », précise Julien-Gabriel Perbellini. Certains viennent de l’autre bout de la rue, les autres de l’autre bout du monde. « Nous comptons 25 000 lits touristiques au Grand-Bornand… autant dire que nous ferons le plein cette semaine-là. »
La station se remettra même en marche plus tôt que ses concurrentes pour l’occasion : la Coupe du Monde de biathlon lui permet d’opérer une semaine plus tôt, par rapport au début habituel de la saison touristique. Avec une popularité croissante de ce sport, portée par les exploits de Martin Fourcade.
La plus grande opération de ski humanitaire de France
« C’est avec ce genre d’événements qu’on rappelle qu’il n’y a pas que le ski alpin au Grand-Bornand. C’était un village où l’on skiait dès le 19e siècle avant tout pour se déplacer. Nous abritons une quarantaine de fermes, nous avons une vie culturelle riche… Il y a plein d’autres choses à faire que du ski alpin chez nous », assure Julien-Gabriel Perbellini.
D’autres événements rythmeront l’hiver du Grand-Bornand, à commencer par la quatorzième édition de Glisse au cœur, en fin de saison. « C’est la plus grande opération de ski humanitaire de France, un projet dont nous sommes particulièrement fiers. »
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