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Attaque de Bamako : les personnels navigants d’Air France interpellent l’Etat sur leur sécurité

 » Après l’attaque de l’hôtel Radisson à Bamako, l’intersyndicale des hôtesses et stewards d'Air France dénonce dans une lettre à François Hollande un dispositif de sécurité "défaillant" en escale. »

Le personnel navigant d’Air France craint pour sa sécurité. Dans une lettre mise en ligne lundi et adressée au président de la République François Hollande, les trois syndicats représentatifs en cabine (SNPNC/FO, UNSA/SMAF et UNAC) demandent à l'État "de jouer son rôle régalien en imposant à Air France de prendre les mesures de sûreté et de sécurité indispensables à la protection de ses personnels".

Le personnel navigant, cible des terroristes

Ce courrier fait suite à l’attaque de l’hôtel Radisson de Bamako, la capitale malienne, le vendredi 20 novembre, dans lequel une vingtaine de personnes ont été tuées. Douze membres d’un équipage d’Air France s’y trouvaient en escale. Si aucun n’a été blessé, l’intersyndicale souligne que le personnel est dans le viseur des terroristes.

"Nous sommes la seule compagnie à battre pavillon français sur nos empennages faisant de notre population une cible privilégiée", écrit-elle. Un article du quotidien britannique The Telegraph soutenait cette thèse ce week-end, s’appuyant sur plusieurs témoignages d’employés de l'hôtel affirmant que les terroristes ont demandé à un garde de sécurité où se trouvait l’équipage du transporteur tricolore.

Air France accusée de négliger la sécurité en escale

"Il apparaît clairement que le dispositif de sureté est défaillant aussi bien à Bamako que dans de nombreuses escales à risque", poursuivent les syndicats, dénonçant au passage une politique gouvernementale qui "laisse de côté la population des personnels navigants particulièrement exposée dans des pays reconnus comme dangereux par le ministère des Affaires étrangères".

D'après eux, la compagnie "n'a pas mis en place les ressources nécessaires pour assurer le niveau de sûreté et de sécurité requis par cette situation exceptionnelle notamment lorsque les Personnels Navigants séjournent dans des escales réputées sensibles".

En conclusion, les signataires de la lettre réclament la réunion "dans l'urgence" d'un groupe de travail associant syndicats de navigants, direction d'Air France et "représentants des ministères concernés". Dans l’attente, ils souhaitent "la mise en place d'une protection physique et continue du personnel navigant lorsqu'il se trouve en escale".

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