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Antilles : c’est l’heure des comptes et de la relance

Les professionnels ont présenté une facture de 80 ME de pertes acquise et à venir après la grève historique en Guadeloupe.

Les professionnels ont fait leurs comptes. La crise guadeloupéenne a coûté aux TO, hôteliers, réceptifs confondus, mais hors groupistes et transporteurs, pas moins de 80 ME, en incluant les pertes de trésorerie, celles acquises durant le conflit social et celles consécutives aux annulations en cascade et à la dégradation de l’image de la destination. La facture, calculée à partir des résultats de l’an dernier, a été soumise hier au gouvernement représenté par Hervé Novelli, secrétaire d’Etat au Tourisme et Yves Jego, secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-Mer, lors d’une réunion comprenant une trentaine de participants, dont Air France, Corsairfly, Exotismes, Nouvelles Frontières, le Snav, le Ceto, des représentants d’hôteliers et des TO étrangers. Les hôteliers appellent à une aide immédiate « ou nous seront morts pour la prochaine saison », ont-ils fait savoir aux secrétaires d’Etat. « Mais il ne suffit pas de mettre une affiche dans le métro pour convaincre les clients de revenir », assure Jean-Marc Rozé, secrétaire général du Snav. Aussi, les professionnels demandent-ils des aides immédiates pour faire baisser les prix et relancer la destination à court terme par un effet d’aubaine. Corsairfly offre ainsi 10 000 sièges à 299 euros TTC, AF lance des tarifs à 428 euros et NF a proposé des forfaits à partir 499 euros la semaine. Pour les aider à amortir ses prix en dessous du marché, le secteur attend des reports ou des réductions de charge salariales, de redevances aéroportuaires, à quoi s’ajoutent les aides discutées au parlement dans le cadre d’un plan de sauvegarde (exonération de la taxe professionnelle dans les entreprises de tourisme, aide à la rénovation hôtelière de 7500 euros par chambre pour les 100 premières, etc). La profession pourra ensuite lancer une série d’éductours, sur le modèle de ce qui a été réalisé à la Réunion, puis devrait bénéficier d’une campagne de communication en mai_juin et peut-être en septembre, afin d’attaquer au mieux la saison hivernale, au cours de laquelle est réalisé plus de 60 % du CA des hôteliers locaux.

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