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Alma Héritage, cette nouvelle plateforme de réservation qui promet la vie de château

La plateforme de réservation d’hébergements Alma Héritage sera lancée au mois de mai. Nous avons interviewé Marie Ducornet, co-fondatrice de l’entreprise.

L’Echo touristique : Alma Héritage s’apprête à lancer une plateforme de réservation d’hébergements au sein du patrimoine français. Pouvez-vous nous raconter la genèse du projet ?

Marie Ducornet : Nous avons créé Alma Héritage en juin 2019. Initialement, nous accompagnons des propriétaires privés dans la valorisation de leurs biens, via la promotion, la commercialisation ou encore l’ouverture à l’hébergement. C’est au fur et à mesure de nos missions, auprès de nos clients, qu’on a constaté le manque d’un outil de commercialisation pour les propriétaires. En utilisant les grandes plateformes comme Airbnb ou Booking, ils ont pu constater qu’elles n’étaient pas adaptées à l’hébergement dans les lieux historiques. C’est ce constat qui nous a donné l’idée de créer une plateforme solidaire de réservation de séjours au cœur du patrimoine, dès le mois de janvier 2020, juste avant le début de la pandémie.

Quels genre de produits trouvera-t-on sur la plateforme ?

Marie Ducornet : De l’hébergement, bien sûr, mais pas que. Nous voulons permettre au marché de réserver son hébergement au cœur du patrimoine, mais aussi des expériences inédites, comme des courts d’art floral dans un château, la création de son propre parfum avec un parfumeur propriétaire d’un donjon, ou encore des dîners aux chandelles. Ce sont des expériences liées à l’histoire des lieux, et bien souvent imaginées et animées par les propriétaires eux-mêmes. L’échange entre les propriétaires et les touristes est au cœur de notre concept, car il permet d’associer le client à la l’entretien et à la préservation de ce patrimoine. Tout en gardant une cohérence : on n’organisera pas de dégustation de champagne dans le sud de la France. C’est une plateforme pour promouvoir le patrimoine, le terroir et le local. Nous proposons d’ailleurs aux clients d’aider bénévolement les propriétaires pendant leur séjour.

Pouvez-vous être plus précise ?

Marie Ducornet : Ce sont des expériences bénévoles, qui pourront également être réservées sur la plateforme. Concrètement, au lieu de partir à 10h, après son petit-déjeuner, le client peut choisir de rester jusqu’à midi, et d’aider, pendant 2h, le propriétaire à entretenir les lieux. Nous avons choisi des tâches faciles, non dangereuses, et qui n’exigent aucune compétence particulière. Ce sont des moments de partage avec le propriétaire, qui ont aussi vocation à montrer que l’entretien du patrimoine, ce n’est pas que la coûteuse rénovation de la toiture, mais un investissement au quotidien (ramassage de feuilles, rangement d’un grenier, …). Dans le même esprit, à la fin du parcours d’achat, nous proposons au client d’offrir 2% du montant total de sa réservation à l’une de nos associations partenaires. Le voyageur a ainsi le sentiment d’agir en faveur du patrimoine, en donnant de son temps ou quelques euros.

Une centaine d’établissements sont déjà signés pour le lancement de la plateforme.

L’étiquette « patrimoine » n’est-elle pas trop élitiste ?

Marie Ducornet : C’est un préjugé de croire que le patrimoine n’est incarné que par des châteaux fastueux. Nous en référençons, bien sûr, mais nous proposerons aussi des hébergements dans des moulins, des fermes centenaires ou encore des pigeonniers. Nous voulons valoriser le patrimoine au sens large du terme, et une centaine d’établissements sont déjà signé pour le lancement de la plateforme, avec tout type de budget. Nous proposerons par exemple des séjours familiaux, au sein d’une ancienne ferme remplie d’animaux. D’ici 15 jours, nous publierons un lien pour que d’autres propriétaires qui seraient intéressés par notre projet puissent nous rejoindre.

© Alma Heritage

Quelles sont les conditions d’entrée sur la plateforme pour les propriétaires ?

Marie Ducornet : Il n’y a aucun frais d’entrée, ni abonnement annuel. Notre objectif, c’est d’être plus intéressant, pour les propriétaires, que les plateformes déjà citées. Donc nous nous rémunérons sur la vente de séjour, à hauteur de 13%, et sur la vente d’expériences, à hauteur de 15%. A chaque fois, toutes taxes comprises, pour éviter les mauvaises surprises. Il n’y a aucun autre frais. Evidemment, nous n’avons pas l’ambition de devenir meilleurs que Booking et autres. Mais nous voulons toucher le public qui tapera « week-end château » sur Google. En tombant sur notre plateforme, ils pourront accéder à toute l’offre, en fonction de plusieurs critères de recherche : géographiques, tarifaires, typologie d’hébergement, périodes historiques, personnages illustres…

A terme, la plateforme pourrait-elle s’ouvrir à l’étranger ?

Marie Ducornet : Nous voulons d’abord avoir le maillage le plus équilibré possible en France, y compris dans les DOM-TOM. Nous pensons déjà à élargir notre outil aux pays voisins et francophones, comme la Belgique ou la Suisse par exemple. Mais il faut d’abord assurer son lancement, et concrétiser les développements sur lesquels nous planchons déjà, comme la possibilité de réserver des tables, qui devrait être effective à l’automne prochain. En 2022, nous proposerons également des itinéraires avec des propositions de transports plus douces. Par exemple, pourquoi prendre un TGV quand il existe un TER, certes plus lent, mais qui longe trois ou quatre châteaux d’exception ? Avec toujours cette volonté d’améliorer la visibilité du patrimoine français. Il y a 46 000 établissements classés ou inscrits en France, tous ne colleront pas au concept, mais l’idée est évidemment d’en toucher le plus possible.  

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