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Alitalia : la compagnie ne sera pas bradée et les coupables seront punis

Pour le deuxième mois consécutif, Alitalia a enregistré en juin une hausse de son chiffre d’affaires passagers. De quoi conforter le nouveau gouvernement italien dans sa position : la compagnie italienne doit être sauvée quitte à faire intervenir l’Etat. Dans tous les cas, elle ne sera pas bradée.

Luigi Di Maio, le ministre italien du Développement économique est très clair. Il veut que les responsables de la situation actuelle de la compagnie Alitalia, en proie à de grandes difficultés, soient punis.

Le gouvernement italien analyse en ce moment les informations économiques. « Nous voulons identifier et demander à ce que soient punis les responsables de la situation actuelle », a martelé Luigi Di Maio devant une commission parlementaire. « Ensuite sera évaluée la voie à adopter, sur le base également d’une analyse des dépenses sérieuse à l’intérieur de l’entreprise. »

Une intervention directe de l’Etat ?

Le nouveau gouvernement populiste Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et de la Ligue (extrême droite), refuse qu’Alitalia soit « bradée ». « Il y a de nombreux scénarios de vente, mais le thème est de ne pas la brader et surtout de comprendre si nous sommes en train de la vendre pour la faire fonctionner ou pour faire obtenir quelques liaisons en plus à quelqu’un d’autre », a noté Luigi Di Maio, qui est aussi le patron du M5S.

De son côté, le dirigeant de la Ligue, Matteo Salvini, avait déjà souligné le 5 juin que le gouvernement refuserait un bradage par « petits morceaux » de la compagnie, se disant prêt à une intervention de l’Etat.

Les passagers reviennent

Initialement fixée au 30 avril, la date-butoir pour la cession d’Alitalia a été repoussée à fin octobre par Rome. Alitalia, qui emploie quelque 11 000 salariés, a accumulé les pertes ces dernières années. Elle a été placée sous tutelle en mai 2017, après le rejet par les salariés d’un plan de restructuration prévoyant 1 700 suppressions d’emplois. Dirigée par des commissaires nommés par le gouvernement, elle fait l’objet de trois manifestations d’intérêt pour son achat, dont une de l’Allemande Lufthansa et une autre de la compagnie britannique EasyJet.

La compagnie se redresse peu à peu, avec une croissance de 10,6% du chiffre d’affaires passagers en juin et de 7,6% en mai, a récemment souligné un des commissaires, tout en soulignant l’importance cruciale d’adopter un plan de développement à cinq ans.

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