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Air France-KLM, Lufthansa et EasyJet redressent tout doucement la tête

A la fin du mois de juillet, les gros porteurs européens de l’aérien ont publié leurs résultats pour le premier semestre. Certaines compagnies tirent un peu mieux leur épingle du jeu que d’autres, même si elles affichent toujours des pertes.

Le 30 juillet, Air France-KLM a affirmé voir de « premiers signes » de reprise cet été, mais il faudra des années au groupe aérien franco-néerlandais pour laisser la crise du Covid-19 derrière lui.

Accablé par les restrictions de déplacement et ses coûts fixes, Air France-KLM a accumulé les pertes depuis le début de la pandémie. Le deuxième trimestre 2021 n’a pas fait exception : les pertes atteignent 1,5 milliard d’euros, autant qu’au premier trimestre, après 7,1 milliards en 2020. Les chiffres sont toutefois meilleurs que lors du deuxième trimestre 2020, quand la quasi-totalité du transport aérien était paralysé.

Le nombre de passagers a bondi de 477% sur un an à 7 millions. Le chiffre d’affaires a également fortement progressé (+133% à 2,75 milliards d’euros). Mais d’avril à juin 2021, l’offre de sièges des compagnies du groupe (Air France, KLM et la « low cost » Transavia) n’a atteint que 48% de celle de la même période de 2019. Le chiffre d’affaires, lui, a baissé de 60% sur deux ans.

IAG divise sa perte par deux

IAG, maison mère de British Airways et Iberia, a encore encaissé une perte massive au premier semestre à cause de l’effondrement du trafic aérien dû aux restrictions sanitaires liées à la pandémie, toutefois réduite de près de moitié sur un an.

Le groupe britannique a encore perdu 2,05 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année, contre 3,81 milliards d’euros sur la même période un an plus tôt. Le chiffre d’affaires reste déprimé et en baisse de 60% sur un an, à 2,2 milliards d’euros. Des réductions de coûts et moins de dépréciations ont toutefois permis de réduire l’hémorragie financière.

Pour le troisième trimestre, le groupe table pour l’instant sur une capacité de passagers de 45% comparé à 2019, qui reste « incertaine et liée à des examens constants » en raison des directives gouvernementales qui changent en permanence tandis que les cas de coronavirus rebondissent très fortement dans de nombreuses pays.

Lufthansa aussi

Profitant d’un fort rebond de la demande, le premier groupe européen du transport aérien Lufthansa a divisé par deux sa perte nette au deuxième trimestre et juge possible un retour à la profitabilité au 3e trimestre pour la première fois depuis mars 2020. Entre avril et juin, l’entreprise a affiché un résultat net de -756 millions d’euros, contre -1,5 milliard sur cette période l’année dernière. C’est la conséquence d’une « reprise nette du marché et d’une hausse des réservations et du nombre de passagers » encouragées par des « assouplissements dans les restrictions de voyage ».

Sur les trois mois écoulés, l’offre a atteint 29% du niveau de 2019 pour 18% des passagers. Cet indicateur phare, qui représente le nombre de sièges offerts à la réservation, adapté par la compagnie à la demande attendue, avait atteint 31% en 2020. Il doit progresser à 50% au 3e trimestre et à 60% en fin d’année, après 34% pour le mois de juin.

Pour l’année entière, Lufthansa s’attend toujours à une capacité représentant 40% du niveau d’avant-crise. Comme l’offre doit atteindre quelque 50% pour couvrir les frais, le groupe prévoit des activités rentables au troisième trimestre grâce à la période estivale qui était très attendue par le secteur touristique. Il annonce ainsi un résultat opérationnel avant provisions et amortissements (EBITDA) dans le vert pour la période de juillet à septembre, contre près de -400 millions au 2e trimestre.

Une situation plus complexe pour les low cost 

Pour les trois mois terminés fin juin, EasyJet réalise un chiffre d’affaires de 212,9 millions de livres, en très forte hausse sur un an (7,2 millions pour la même période en 2020). Ces mêmes trois mois de l’an dernier avaient été marqués par le premier confinement au Royaume-Uni et dans de nombreux pays, avec un effondrement du trafic aérien et des flottes clouées au sol pendant des mois.

Sa perte avant impôts pour le trimestre a diminué de 8% sur un an à 318,3 millions de livres, notamment grâce à des réductions de coûts et est conforme aux attentes des analystes, note Laura Hoy, de Hargreaves Lansdown. Easyjet avait cependant déjà accumulé 549 millions de livres de perte nette au premier semestre achevé fin mars, aggravée par rapport aux 324 millions affichés un an plus tôt, en raison d’un trafic encore largement déprimé.

De son côté, la compagnie aérienne irlandaise Ryanair a vu sa perte s’aggraver lors de son premier trimestre décalé, à 273 millions d’euros à cause de tarifs encore bas et de coûts élevés dus aux restrictions et incertitudes sur les voyages. Dans un communiqué, la low cost note que sa perte nette a augmenté de 47% sur un an lors des trois mois achevés fin juin, malgré un chiffre d’affaires presque triplé à 371 millions d’euros.

Le trafic a largement repris entre avril et fin juin à 8,1 millions de voyageurs, comparé à la même période l’an dernier, lorsqu’un confinement strict était en place dans de nombreux pays d’Europe et au Royaume-Uni. Les coûts opérationnels ont en revanche également beaucoup augmenté (+116%), creusant la perte du groupe. La compagnie table à présent sur un trafic pour l’année entière de 90 millions à 100 millions de personnes et s’attend pour l’exercice à un résultat « entre une petite perte et l’équilibre ».

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