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Air France doit-elle basculer dans le low cost

Les mesures mises en place par la compagnie depuis 2010 sur le moyen-courrier ne sont pas suffisantes. La compagnie devrait annoncer de nouvelles mesures dans les prochaines semaines.

Mimosa, NEO, bases provinces, prix MiNi, Hop ! … Depuis 2010, Air France cherche un nouveau modèle pour faire face à la concurrence des low cost sur son réseau court et moyen-courrier, un segment à l'origine de 600 millions d'euros de pertes en 2012. La compagnie adopte, petit à petit, certaines pratiques des low cost mais sans réellement faire du low cost. À tort ? Le low cost peut être envisagé sous deux angles. Coté produit, il est la prestation réduite à son minimum, en l'occurrence le transport d'un point A à un point B. Bagages, boissons et autres services deviennent des options. Coté exploitation, le modèle des compagnies low cost est fondé sur des liaisons régulières, point à point, ainsi que sur l'utilisation d'une flotte homogène et récente, la maximisation des rotations, la minimisation des coûts du personnel ou la desserte d'aéroports plus petits et donc moins chers.

 

Abandon et transfert de lignes à prévoir

 

Air France, sur la question du produit, a fait un pas vers le low cost avec son offre MiNi, « un produit simplifié », sans bagage en soute, ni choix de siège en ligne, ni miles Flying Blue, puis un autre avec l'offre Basic chez Hop !. La compagnie reconnaît enfin, étude à l'appui, que 60 % des consommateurs en court et moyen-courrier font du prix leur priorité et que 40 % d'entre eux voyagent uniquement avec un bagage à main.

Côté exploitation, Air France a également adopté certaines recettes des low cost. Avec le plan Transform 2015, elle vise une progression de la productivité de 10 à 20 % grâce au gel des salaires, à l'augmentation du temps de travail et à l'optimisation du temps de vol des appareils. Pourtant, ces transformations restent insuffisantes pour redresser la pente. Courant septembre, Air France devrait annoncer l'abandon de certaines lignes sur ses bases provinces ainsi que le transfert d'autres lignes vers ses filiales, Hop ! et Transavia. Mais à bien y regarder, la structure des coûts de Hop !, avec des tarifs d'escales élevés, ne ressemble en rien à celle des low cost. La solution pourrait donc venir de Transavia. « L'idée que Transavia puisse devenir un des vecteurs de croissance du groupe est quelque chose que nous regardons avec pas mal d'intérêt », avait déclaré avant l'été Frédéric Gagey, le successeur Alexandre de Juniac à la tête d'Air France.

Une solution déjà adoptée de l'autre côté du Rhin. Lufthansa a en effet transféré l'essentiel de son réseau court et moyen-courrier à Germanwings, une véritable filiale low cost qui sera dotée de 90 appareils, et a imposé aux stewards et aux hôtesses de nouveaux contrats qui pourraient leur faire perdre plus de 30 % de salaires en fin de carrière. Une idée qui ne séduira certainement pas les syndicats d'Air France.

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