Air France baisse légèrement et se prépare à la privatisation
Air France a réalisé au premier trimestre de son exercice 2002-2003 (avril à juin) un chiffre d’affaires consolidé de 3,3 milliards d’euros, en baisse de 1,7% par rapport à la même période de l’exercice précédent.
Le chiffre d’affaires passagers représente 2,7 milliards d’euros (-2,3%). Selon la compagnie, la baisse d’activité s’explique en partie par le décalage des vacances scolaires de Pâques et par la grève des contrôleurs aériens européens du 19 juin, qui a entraîné une perte de près de 18 millions d’euros pour la compagnie française. La recette unitaire a néanmoins augmenté de 2,8% sur l’ensemble du trimestre. L’offre en sièges a diminué de 1,8% sur la période alors que le trafic passagers est en baisse de 4,2% avec un taux d’occupation moyen de 77,1% (en recul de 1,9 point). Seul le chiffre d’affaires long courrier est toujours en hausse (+ 4,3%), alors que le moyen-courrier international est en recul de 3,7% et le réseau intérieur de 13,5%, fortement concurrencé par le TGV et Air Lib Express.
Des chiffres très honorables comparés à ceux des autres compagnies européennes. Pas étonnant, dans ce contexte, que le nouveau ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Francis Mer, ait lancé le processus de privatisation de la compagnie aérienne française, «probablement d’ici la fin de l’année ou en début d’année prochaine». La participation de l’Etat pourrait ainsi descendre sous la barre des 20%, contre 54,4% actuellement. Les banques ABN Amro et Rotschild et Compagnie ont d’ores et déjà été désignées par appel d’offres pour conseiller le gouvernement dans le processus de privatisation. Jean-Baptiste Héguy