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Air Austral ne cherche pas désespérément un repreneur

Rumeurs de reprise de la compagnie, développement du marché régional, lancement de la ligne Paris-Mayotte, arrivée de deux nouveaux Boeing 787… Présent lors de l’IFTM-Top Resa, Marie-Joseph Malé, PDG d’Air Austral, est revenu sur l’actualité du transporteur réunionnais. 

L'Echo touristique : Vous avez traversé une phase difficile entre 2009 et 2012. Où en êtes-vous financièrement aujourd’hui ?

Marie-Joseph Malé : Nous avons retrouvé l’équilibre dès 2013-2014, et nous sommes bénéficiaires sur l’exercice fiscal 2014-2015 avec un résultat d’exploitation positif de 6,9 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 347 millions d’euros. Malgré un marché plutôt mou cet été, nous nous attendons à une troisième année à l’équilibre en termes d’exploitation et de résultat net. Rappelons par ailleurs que nous sommes leader, devant Air France, sur l’axe Réunion-Paris avec 39% de parts de marché.

En 2012, la Sematra, détenue majoritairement par les conseils régional et général de La Réunion,  a recapitalisé Air Austral à hauteur de 63,5 millions d’euros passant de près de 47% à 98% des parts de la compagnie. Depuis quelques temps, la rumeur d’un rachat de la compagnie court. Le groupe Dubreuil a même été cité comme repreneur potentiel…

Je n’ai pas été contacté au sujet d’une reprise par le groupe Dubreuil. Par ailleurs, nous ne recherchons pas désespérément un repreneur.

Depuis 2012, nous avons toujours dit que la Sematra n’avait pas vocation à rester à ce niveau-là de l’actionnariat. Aujourd’hui, nous ne sommes pas dans une logique de reprise, mais dans une dynamique de consolidation de la situation financière et de recherche d’actionnaires qui pourraient augmenter le capital. Nous avons d’ailleurs mandaté la banque Rothschild pour la recherche de nouveaux investisseurs.

Vous continuez à développer le marché régional via votre filiale Ewa Air et l’Alliance Vanille que vous venez d’officialiser avec plusieurs compagnies de l’Océan indien. Qu’en est-il des autres marchés ?

Tout d’abord, nous voulons maintenir notre leadership sur Paris.

Par ailleurs, étant au carrefour de l’Afrique et de l’Asie, nous souhaitons nous développer sur ces deux marchés en plein expansion, notamment via des partenariats et des partages de codes avec d’autres compagnies.

En juin 2016, nous lançons un vol direct entre Paris et Mayotte. Nous serons les seuls à proposer cette route en direct. Cette ligne répond à une demande très forte des Mahorais et ouvrira de nouvelles opportunités de trafic pour Ewa dans le canal du Mozambique.

Nous renforçons aussi notre présence à Johannesburg où nous avons deux fréquences par semaine. L’Afrique du Sud est un excellent hub et nous pourrons ouvrir d’autres lignes en fonction des opportunités.

Sur l’Asie, nous dédoublons la route Réunion-Chennai (Madras)-Bangkok dès novembre 2016 avec une ligne directe Réunion-Chennai et une autre Réunion-Bangkok. Grâce un accord de code share avec Air Madagascar, nous desservirons aussi Canton.

En 2016, vous allez recevoir deux nouveaux Boeing 787, l’un en mai, l’autre en novembre. Où seront-ils placés ?

Sur la ligne Paris-Mayotte et Réunion-Bangkok.

Nous voulons saisir l’opportunité de l’arrivée de ces deux appareils pour renouveler nos cabines et nos sièges sur l’ensemble de nos classes. Ce renouvellement sera étendu entre 2016 et 2017 au reste de la flotte long-courrier.  

Visez-vous une montée en gamme avec l’arrivée de ces deux Boeing ?

Nous souhaitons surtout consolider notre niveau de qualité et de confort. Entre 2010 et 2011, nous avons peut-être moins investi dans les services. Depuis 2013, nous investissons de nouveau, avec plus d’un demi-million d’euros dès la première année.

Entre 2014 et 2015, nous sommes ainsi passés de 25 à 50 films disponibles à bord. En classe Confort, le vin est servi à la bouteille. En classe Club austral, après le service, le PNC passe individuellement préparer votre lit. Nous avons aussi lancé les "extras" qui permettent de personnaliser l’offre, notamment pour les sièges et les repas. Nous sommes résolus à investir dans les produits, quitte à économiser sur nos process.

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