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3 Chichicastenango

Syncrétisme et marchandage

La foule des grands jours est au rendez-vous. Comme tous les dimanches, c’est jour de marché à Chichicastenango, le plus important du genre au Guatemala. Dans un débordement de couleurs, les stands sont surtout garnis de statuettes sculptées, de pièces de textiles et d’autres souvenirs artisanaux pour étrangers de passage, auxquels des hordes de vendeurs ambulants s’accrochent. Les Indiens des alentours, eux, viennent plutôt faire leurs emplettes alimentaires, de fruits et légumes notamment, vendus dans une halle grouillante d’activité où l’oeil du débutant s’exerce à identifier les motifs et couleurs des huipils féminins, les costumes traditionnels, différents d’un village à l’autre. Mais « Chichi », comme on la surnomme, n’est pas qu’une ville de commerce. Peuplée d’indiens Quichés, la principale des 21 ethnies mayas du pays, elle est aussi le lieu d’un étonnant syncrétisme religieux. Au coeur du marché, l’église Santo Tomás accueille ainsi, depuis des siècles, rites mayas et culte catholique. Sur les marches qui montent vers l’entrée, investies par les vendeuses de fleurs, des flammes s’échappent d’un autel maya, sur lequel se consument des offrandes, tandis que des femmes, à genoux, agitent des encensoirs de fortune. Une cohabitation religieuse dont on prend davantage encore la mesure au cimetière du village. Loin de la foule, entre les tombes multicolores, des familles parlent à leurs morts et, au milieu de flammes attisées par des jets d’alcool, sacrifient, à mains nues, des poulets…

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