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1 Reims

Les jupes d’une blonde

Reims est comme ces villes américaines : elle a beau être la plus vaste, elle n’en cède pas moins la direction du département (celui de la Marne, en l’occurrence) à une plus humble, sa cousine Châlons-en-Champagne. Non que cette dernière – qui est à Reims ce que Sacramento est à Los Angeles – soit sans mérite, mais avouons que Reims vient à l’esprit avant elle, avec son vin, ses filles hautaines et sa cathédrale octocentenaire… C’est ici qu’un certain Khlodovig – alias Clovis, futur prénom royal de Louis – se fit baptiser en 498. Depuis, on y a sacré les rois, d’abord dans une église trapue, puis dans les jupes de cette blonde élancée et gothique. Mutilée en 1914, reconstruite comme si de rien n’était, la cathédrale campe toujours au centre de rues en toile d’araignée, flanquée du palais du Tau. Salle d’expo, conservatoire, le palais garde les restes ampoulés de la monarchie, des éclats de la bouteille d’huile sacrée (apportée par les anges, rien de moins, et brisée par les révolutionnaires, rien de plus) aux reliques du dernier sacre, celui de Charles X, en 1825. Verte, espacée, Reims a aussi d’autres édifices, comme sa porte romaine ou l’abbaye Saint-Rémi. Et ses maisons à perron coiffent 200 km de crayères (carrières de craie), où murissent un milliard de bouteilles et qui servirent d’abris et de lieu d’orgies pendant que tombaient les obus allemands. Les plus belles ? Celles de Mumm, Ruinart et Taittinger. Sans oublier, plus au sud, les caves fantastiques de Mercier, sous la fringante Épernay.

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