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Coronavirus : les marques du tourisme dévissent en Bourse

Alors que l’épidémie de coronavirus a atteint l’Italie ce week-end, les principales Bourses européennes ont été sévèrement touchées. Les marques du tourisme sont en première ligne.

Le coronavirus n’en finit pas de bousculer l’économie mondiale. Aujourd’hui ce sont les plateforme boursières du monde entier qui subissent de plein de fouet les effets du virus. Ce matin, la Bourse de Londres a chuté de plus de 2,8%, secouée par la propagation de l’épidémie de coronavirus qui gagne désormais l’Europe et risque de plomber l’économie mondiale. Vers 09H20, l’indice FTSE 100 ( un indice boursier des cent entreprises britanniques les mieux capitalisées cotées à la bourse de Londres) perdait 3,11%.

Partout dans le monde, le secteur du voyage souffrait particulièrement. Ce matin, la compagnie aérienne EasyJet perdait 11,60%, le groupe IAG, propriétaire de British Airways, 6,42%, le voyagiste TUI 8,72% et le croisiériste Carnival 5,35%, l’action du groupe hôtelier Accor s’effondrait de 6,5%. De son côté, l’action d’Air France a perdu -8,6%, celle de Lufthansa  -7,6%, Korean Air Lines avait plongé de 6,2%, et Quantas de 7,5%.

Un bus en quarantaine à Lyon depuis ce matin

Aucun des grands indices boursiers européens n’échappe aux inquiétudes. A 10 heures ce matin, le CAC40 perdait ainsi 3,3%. A Francfort, le DAX a reculé de 3,4%, et le FTSE-MIB milanais de plus de 4%. De son côté l’Euro Stoxx 50 affichait une baisse supérieure à 3%. Cette nuit, à la Bourse de Séoul, l’indice Kospi avait dévissé de plus de 3,9%. L’épidémie a forcé dimanche la Corée du Sud à proclamer l’état d’alerte maximum, l’Italie à mettre des villes en quarantaine et plusieurs pays à se protéger de la propagation rapide du virus en Iran.

En France, un bus Flixbus en provenance de Milan a été bloqué lundi matin à la gare routière de Perrache à Lyon en raison d’une suspicion de coronavirus à son bord. La police a été chargée d’établir un périmètre de sécurité autour du bus dont les passagers sont confinés, a indiqué une porte-parole de la Direction départementale de la Sécurité publique.

Une incubation du virus plus longue que prévue

« Le coronavirus a imprimé sa marque en Europe avec une hausse soudaine du nombre de cas en Italie. Les investisseurs qui pensaient que leurs placements aux Etats-Unis ou en Europe seraient épargnés par les craintes sur le coronavirus doivent changer leur plan », souligne Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group. Les marchés redoutent en outre que la croissance mondiale en fasse les frais, en affaiblissant la Chine et en compliquant les affaires des grandes entreprises.

« Il est certain que la perturbation de l’activité économique va se traduire par une baisse des résultats des entreprises et des chiffres de croissance plus faibles au premier semestre », selon Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

Le coronavirus risque de prendre encore plus d’importance dans les prochains jours. Selon Reuters, alors que la communauté scientifique estimait que la période d’incubation du covid-19 était de 14 jours, un septuagénaire chinois du Hubei a contracté le coronarivus mais n’en a développé les symptômes que 27 jours plus tard. De quoi fausser toutes les mesures prises jusqu’à présent, notamment les durées de quarantaines.

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