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Voyage d’affaires : « entre 20 et 40% d’économies sur les budgets » selon Bloomberg

Les études s’enchaînent. Toutes dans le même sens. Partout dans le monde les entreprises prévoient des réductions massives des vols d’affaires.

Le voyage d’affaires a-t-il changé à jamais ? La crise sanitaire va-t-elle marquer un tournant ? Si la question revient régulièrement, c’est que pour les compagnies elle revêt une importance capitale. Selon le cabinet de conseil PwC, les voyageurs d’affaires assurent les trois quarts des revenus des vols individuels mais n’occupent que 12% des sièges.

Début septembre, l’agence Bloomberg a mené une large étude sur le sujet en interrogeant 45 dirigeants de multinationales. La majorité des chefs d’entreprise ayant répondu à l’enquête annoncent leur intention de réaliser désormais entre 20 et 40% d’économies sur les budgets voyages. Une étude confirmée il  y a quelques jours par un média suisse : Neue Zürcher Zeitung.

La facilité et l’efficacité des logiciels virtuels, les économies de coûts et la réduction des émissions de carbone ont été les principales raisons citées pour les réductions. Selon la Global Business Travel Association, les dépenses consacrées aux voyages d’affaires pourraient chuter à 1,24 milliard de dollars d’ici 2024. Contre 1,43 milliard de dollars en 2019.

C’est un coup dur pour les industries du transport aérien et de l’hôtellerie – déjà très impactées par la pandémie. Le secteur hôtelier, qui tire environ les deux tiers de ses revenus des voyageurs d’affaires, pourrait connaître une baisse de 18% d’ici 2022, les réunions virtuelles remplaçant 27% des volumes de voyages d’affaires, selon une étude de Morgan Stanley .

Une baisse des réunions internes

Alors bien sûr les compagnies tentent de rassurer tout le monde en même temps qu’eux mêmes.  « J’entends bon nombre de nos entreprises clientes dire que le jour où elles perdront un compte parce qu’elles n’étaient pas en face à face les ramènera immédiatement à la façon dont les opérations étaient auparavant », a déclaré le PDG d’Air France-KLM , Ben Smith, à Bloomberg.

Selon l’étude, les voyages d’affaires ne disparaîtront pas totalement. D’après les dirigeants, le contact direct est essentiel, surtout lors des premières rencontres, pour « sentir » l’autre. Si les déplacements des clients reviendront progressivement, les déplacements pour les réunions internes devraient diminuer fortement et durablement.

Un effet secondaire positif de la diminution des voyages d’affaires long-courriers est la charge de stress qui diminue pour les « frequent flyers ». Selon une étude du Baylor College of Medicine, le décalage horaire nuit aussi à la productivité.

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