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Visa Chine : la collecte des empreintes digitales complique la vie des clients… et des agences

Les Entreprises du Voyage dénoncent l’obligation faite aux voyageurs français de fournir leurs empreintes digitales pour obtenir leur visa pour la Chine. Les EDV, le Seto et la Pata espèrent obtenir un moratoire.

C’était à prévoir : la collecte des empreintes digitales, désormais obligatoire pour obtenir un visa pour la Chine, est loin de faire l’unanimité. A partir du 15 juillet, les touristes français (âgés de 14 à 70 ans) devront en effet se soumettre à la collecte de leurs empreintes digitales, quel que soit le motif de leur voyage. Cette nouvelle mesure, similaire à celle prise récemment par les autorités indiennes, implique donc la présence physique des requérants dans l’un des quatre centres de visa chinois habilités à Paris, Lyon, Marseille et Strasbourg. “Ce dispositif, qui est rendu public seulement quelques jours avant son entrée en vigueur, vient contrarier de nombreux projets de départs organisés par les agences de voyages et les tour-opérateurs, regrettent Les Entreprises du Voyage (EdV) dans un communiqué. Les salariés français postulant à un visa de loisirs devront prendre une journée de congé pour se rendre dans l’un des centres de visa chinois. Cela occasionnera, en outre, des frais de déplacement pour les demandeurs de visa ne résidant pas à proximité géographique de ces centres”. 

Déjà des annulations

“Cette décision risque d’avoir un effet dissuasif sur certains touristes (complications administratives, longueur des procédures, obligation de se déplacer, coûts…) et donc entraîner une baisse de fréquentation pour cette destination”, ajoutent les Entreprises du Voyage qui estiment que le formulaire actuel est déjà très long à remplir. 

Visiblement, les premiers effets ne se sont pas fait attendre. “Les professionnels français du voyage ont d’ores et déjà enregistré les premières annulations de voyages de groupes organisés par des comités d’entreprise, ainsi que dans le cadre de certains salons et congrès, sur des départs programmés pour l’hiver 2019/2020 et même le printemps 2020”, rapportent les EdV. 

En conséquence, les Entreprises du Voyage, le Seto et la Pata ont entrepris des démarches auprès des autorités tant chinoises que françaises, afin de les sensibiliser sur l’urgence d’obtenir un moratoire de la décision en Chine. Pour rappel, la décision de la Chine se fonde sur le principe de réciprocité, l’Union européenne exigeant des ressortissants chinois un relevé d’empreintes pour la délivrance de visa Schengen.

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