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Venise : la taxe pour les touristes reportée à septembre

Initialement annoncée pour cet été, puis pour mai, la taxe dont les touristes devront s’acquitter afin de visiter la Cité des Doges ne sera finalement appliquée qu’à partir du 1er septembre.

Les touristes ont encore un peu de répit avant de devoir payer une taxe pour visiter Venise. Prévue pour l’été, puis avancée à mai, la “taxe de débarquement” a finalement été reportée au 1er septembre, une information confirmée ce matin à L’Echo touristique par l’Office de Tourisme d’Italie. Qualifiée de “taxe de débarquement”, cette mesure destinée à limiter les effets du tourisme de masse pourrait rapporter jusqu’à 50 millions d’euros par an selon les premières estimations de la commune. « Les coûts pour nettoyer le centre historique et pour sa sécurité sont spéciaux et ont été supportés pendant des années par les Vénitiens », avait souligné en janvier Luigi Brugnaro (centre droit) lors de l’annonce de cette mesure, cité par le quotidien La Repubblica. « Merci a tous ceux qui dorénavant nous aideront à garder Venise propre, en permettant aux Vénitiens de vivre plus convenablement », avait-il ajouté en présentant ce projet. Selon la saison, cette taxe pourra aller de 3 à 10 euros par personne, mais les modalités de mise en œuvre doivent encore être précisées.

D’autres mesures en vue

La taxe devrait a priori être collectée par tous les transporteurs qui acheminent les touristes vers le centre de la Cité des Doges. Ce n’est pas la première mesure prise par la ville pour lutter contre les effets néfastes du tourisme de masse. Venise avait ainsi décidé de réguler les flux en installant des portiques ou d’éloigner les paquebots de croisière de la place Saint-Marc. En 2017, un guide du savoir-vivre avait également été édité à l’attention des touristes, priés de d’adopter un comportement responsable et respectueux de la ville, ainsi que de ses habitants. Cette nouvelle mesure, en tout cas, n’a pas que des adeptes : en février dernier, le ministre du tourisme italien la qualifiait “d’inutile et de néfaste” sur Twitter. « Voulons-nous devenir un pays qui repousse les touristes ? écrivait ainsi Gian Marco Centinaio sur Twitter, ajoutant que c’était  » suffisant pour vous faire pleurer « . D’ici 2022, elle devrait s’accompagner d’un dispositif lui aussi destiné à limiter le tourisme de masse. Il sera en effet nécessaire d’effectuer une réservation pour obtenir un créneau de visite avant de partir à la découverte de Venise. Chaque jour, l’île qui compte 54 000 habitants accueille… 80 000 visiteurs.

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