Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Michel Salaün : « Nous compenserons toutes nos émissions de carbone »

Michel Salaün, c’est avant tout un (très) grand voyageur. Nous l’avons rencontré entre deux avions, pour évoquer des sujets qui le passionnent : son entreprise, la distribution, sa famille. son groupe, qui compte parmi les dix TO français, n’a pas fini de grandir, notamment par le rachat de nombreuses agences. Mais l’avenir passera aussi par le carbone neutre, promet ce « jeune » adhérent d’Agir pour un tourisme responsable. un modèle à suivre pour les voyagistes généralistes ?

L’Écho touristique : Vous avez repris la petite entreprise familiale créée par votre grand-père en 1932. Avec quel fil conducteur l’avez-vous transformée ?

Michel Salaün : Le fil conducteur, c’était l’organisation de voyages. L’entreprise était initialement axée sur le transport scolaire en autocars. Mon père, qui a succédé à mon grand-père, a commencé à monter en 1980 des voyages en autocars, notamment pour des clubs de retraités. J’ai rejoint l’entreprise en 1982 : j’ai eu 21 ans le 5 mai, mon permis de transport en commun le 19 mai. Dès le lendemain, je suis parti au volant d’un car. Il y avait alors dans l’entreprise 14 autocars et aucune agence de voyages. Mon DUT en transport logistique en poche, je n’avais qu’une envie, reprendre l’entreprise familiale. Ce qui me faisait rêver, c’était de sillonner l’Europe en autocar, sans ambition parti- culière. J’ai beaucoup appris en roulant, pendant cinq ans, comme chauffeur-guide. Ce qui m’a conduit à organiser des voyages et à deve- nir actif au niveau commercial. En 1985, nous sommes passés à 25 cars, tous grand tourisme. Et, en 1900, nous avons ouvert notre première agence, à Brest.

Aujourd’hui, Salaün est la seule grande entreprise familiale indépendante dans le tour-operating, depuis la reprise de Fram. Pourquoi avez-vous réussi là où d’autres ont échoué ?

Michel Salaün : Nous n’avons pas le même modèle économique que Fram. Nous ne « chartérisons » pas des vols ni ne possédons d’hôtels en propre. Depuis le début des années 80, nous proposons des circuits en France, en Europe, et en Europe de l’Est depuis les années 90. Nous avons commencé l’aérien en 1991 seulement. Nous avons toutefois de très lourds engagements aériens, avec Air France notamment. Nous sommes l’un des tout premiers clients loisirs du groupe aérien, à hauteur d’environ 60 000 sièges par an, essentiellement en long-courrier.

Vous êtes l’actionnaire unique du groupe Salaün. Cette indépendance est-elle tenable à moyen terme ? Ou devrez-vous ouvrir votre capital ?

Pour lire l’ensemble de cet article,
veuillez vous identifier avec votre compte si vous avez déjà un abonnement
à L’Echo Touristique OU abonnez-vous


Les commentaires sont fermés.

Dans la même rubrique