Vacances d’été : vers une grève début juillet dans les aéroports parisiens
L’intersyndicale des personnels des aéroports parisiens, touchés par une grève jeudi, a appelé vendredi à « renforcer et élargir le mouvement » en lançant une nouvelle grève « à partir du 1er juillet ». Juste avant les grands départs en vacances.
Jeudi, une grève des personnels réclamant des hausses de salaire avait touché notamment l’aéroport de Paris-Charles De Gaulle. Le mouvement a provoqué l’annulation d’une centaine de vols dans la matinée, un quart environ du programme prévu, et des retards allant de 30 à 45 minutes en moyenne pour les autres.
« Réuni.e.s en assemblée générale le vendredi 10 juin, les représentant.e.s des grévistes appellent à renforcer et élargir le mouvement en allant à la rencontre des salarié.e.s pour préparer les prochaines initiatives d’action : grève à partir du 1er juillet 2022 », indique un tract intersyndical dont l’AFP a eu copie. Pour mémoire, les vacances scolaires démarrent le 8 juillet.
« Il a été décidé de poursuivre le mouvement », a indiqué de son côté à l’AFP Tayeb Khouira, membre du bureau national du syndicat Sud-aérien. L’appel concerne également l’aéroport du Bourget et doit être « intersyndical et interprofessionnel », avec notamment un appel aux employés des nombreux sous-traitants opérant sur les plateformes aéroportuaires, a indiqué une autre source syndicale.
Négociations salariales
Une porte-parole du gestionnaire ADP a dit ne pas être au courant d’un nouvel appel à la grève, mais précisé que des négociations salariales étaient prévues le 14 juin.
A l’appel de sept organisations syndicales (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa et SUD), un millier de manifestants environ selon les organisateurs avaient manifesté jeudi à Roissy en soutien à la revendication portée par les syndicats de 300 euros d’augmentation pour tous les salariés y travaillant.
Cette journée constituait « une première étape dans la construction d’un rapport de force pour obtenir satisfaction sur cette revendication, souligne le tract intersyndical.
Côté ADP, selon une source syndicale, la direction a pour l’instant proposé 0,5% de hausse de salaire.
Le trafic aérien, qui s’était effondré sous l’effet de la pandémie du Covid-19, a redémarré et devrait atteindre jusqu’à 95% de son niveau de 2019 cet été, selon Eurocontrol. Mais, après avoir mené des plans de départ à tour de bras pour traverser la crise sanitaire, les entreprises du secteur rencontrent aujourd’hui de grandes difficultés pour recruter, accentuant la pression sur des salariés qui peinent à suivre la cadence.