Un hiver qui frôle la cote d’alerte

Il n’y a pas eu de miracle. Comme annoncé en mars, c’est une nouvelle saison de récession qu’ont bouclée le 30 avril les voyagistes du SETO. Sur le premier semestre de leur exercice, ils ont fait voyager 2 459 835 clients (- 9,4 % par rapport à la même saison de l’exercice précédent) et ont généré un volume d’affaires global (vols secs et forfaits) de 2 039 ME, soit une baisse de – 8,1 % représentant un manque à gagner de 180 ME. Les voyages à forfaits ont représenté 1 500 185 ventes (- 6,8 %) avec une recette unitaire moyenne à 1 118 E, en hausse de + 1,6 %. Le volume d’affaires s’est quant à lui établi à 1 678 ME, en baisse de – 5,3 %. « Il ne faut pas dramatiser », tempère cependant René-Marc Chikli, président du SETO. « Les TO ont continué à ajuster les capacités et le prix moyen du forfait a augmenté. Même légèrement, c’est une satisfaction ». Sachant que les arbitrages de consommation, vu le contexte économique, ont aussi pesé, notamment sur le long-courrier. Toutes les destinations du Top 10 lointain sont ainsi en négatif (République dominicaine, Île Maurice, Thaïlande, États-Unis ou encore Mexique), à l’exception de Cuba (+ 8 %). En Moyen-courrier, ce sont les Canaries, n°2 en ventes de forfaits derrière le Maroc (- 7 %), qui ont remporté la palme avec 91 400 clients (+ 12 %), soit 40 000 de mieux que la Tunisie, encore en recul de 30 %.