Transform 2015 : négociations tendues chez Air France
Sur les 15 élus du CCE, 7 se sont prononcés contre, les 8 autres s’étant abstenus
Les négociations chez Air France pour la mise en place du plan Transform 2015 continuent ce vendredi.
Hier, la direction a présenté en comité central d’entreprise (CCE) son projet d’accord sur le plan Transform 2015. 7 élus se sont prononcés contre (dont la CGT et FO), les 8 autres s’étant abstenus. Une dernière réunion est prévue aujourd'hui avec les représentants du personnel au sol avant que le texte définitif ne soit soumis à la signature des syndicats (CFDT, Unsa et la CFE-CGC devraient donner leur accord) le 6 juillet. Les négociations seront en revanche plus longues, jusqu'à fin juillet, avec les hôtesses et stewards.
Un référendum pour les PNC
D'après Les Echos, certains syndicats "voudraient obtenir la garantie que la direction n'aura pas recours à des départs contraints durant toute la durée du plan". Ils souhaiteraient également qu'il soit possible de revenir sur certaines concesssions une fois l'entreprise redevenue rentable. Par ailleurs, les syndicats Unac et SNPNC consulteront leurs adhérents par referendum à la fin des discussions.
L’Unsa et l’Unac avaient proposé de généraliser cette démarche aux personnels au sol. Ce référendum aurait permis à l’Unsa de suivre l’avis de sa base pour voter en faveur, ou non, du plan de redressement, mais le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac a refusé "au motif qu'il avait commencé une négociation avec les syndicats et qu'il ne voulait pas les contourner", rapporte LaTribune.fr.
Un nouveau CCE le 26 juillet
Si les accords sont ratifiés, de nouvelles négociations sur le volume et les modalités de ce plan, qui prévoit la suppression de 5.122 postes, dont 3.400 via un plan de départs volontaires, s'ouvriront après le CCE du 26 juillet. Les syndicats doivent donc se prononcer avant d'avoir eu connaissance du détail des départs volontaires. "C'est la poule et l'oeuf: si la direction met dans la balance pour la signature des accords le fait qu'elle ne fasse pas de licenciement (avant fin 2014), c'est qu'elle veillera quand même que son plan de départs volontaires soit à la hauteur des enjeux", rapporte Michel Salomon (CFDT) à l’AFP.