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Trésorerie : l’APST n’exprime « pas d’inquiétudes dans l’immédiat »

Après le séisme « Thomas Cook », la santé financière de la caisse de garantie de la profession inquiète les pros. A tort ou à raison ?

La caisse de garantie est à pied d’œuvre depuis la faillite de Thomas Cook au Royaume-Uni, et la déclaration en cessation de paiements de sa filiale française. « Notre priorité, c’est d’organiser les retours des voyageurs », souligne Alix Philipon, présidente de l’APST. « Il nous reste une petite centaine de personnes en vacances à ramener en France », ajoute-t-elle. Plus de 10 600 clients-consommateurs ont déjà été rapatriés, dans le cadre de la prise en charge prévue par l’organisme.

L’APST, qui couvre les clients directs de Thomas Cook France*, se tourne désormais vers les départs à venir, jusqu’au 15 novembre 2019. « C’est beaucoup de travail, compte tenu du volume de dossiers. Tout le monde est mobilisé. Cela se passe plutôt bien. »

25 000 clients à gérer

Environ 15 000 voyageurs français sont idéalement à reprotéger sur des tour-opérateurs tiers. Ce qui porte aujourd’hui à 25 000 le nombre total de clients à prendre en charge depuis le début de la défaillance.

Pendant l’IFTM, nombre de TO et de réseaux ont partagé leurs inquiétudes à l’égard de la santé financière de l’APST. L’organisme sera-t-il capable de faire face au « séisme » Thomas Cook, et surtout à son effet domino, soit à la faillite éventuelle d’entreprises très dépendantes en France du voyagiste ? Alix Philipon affiche un optimiste mesuré. « Nous n’avons pas d’inquiétudes dans l’immédiat. Pour l’instant, nous préparons notre plan de trésorerie avec notre expert-comptable. »

L’APST avait estimé à 5 millions d’euros les frais pour rapatrier les clients directs d’agences Thomas Cook en France, avant la déclaration de cessation de paiement. Le montant va mécaniquement s’envoler. L’organisme doit gérer les retours des vacanciers sur place, les départs à venir, et les réclamations qui continuent de parvenir à la caisse de garantie.

Un sinistre de 55M€ ? « Surestimé »

Les réserves globales de l’APST atteignent environ 40 millions d’euros. C’est le cumul d’un fonds de garantie « supérieur à 30 millions » avant la faillite de Thomas Cook, augmenté de « 10 millions minimum d’argent mobilisable sur nos actifs », nous détaille d’après Emmanuel Toromanof, secrétaire général de l’APST. Suffisant, donc ? « Nous allons nous organiser pour », rétorque Alix Philipon. Le sinistre global reste très difficile à évaluer. Le montant de 55 millions d’euros a circulé lors du salon IFTM. Pour Emmanuel Toromanof, il est « surestimé au regard des informations dont nous disposons ».

Nombre d’adhérents, montant des sinistres, fonds de garantie : l’APST avait cumulé les records l’an passé, affichant un fonds de garantie de 23,45 M€ au 31 décembre 2018. Mais Alix Philipon s’attendait à une année 2019 sans doute compliquée. Un pur euphémisme, au regard de l’actualité des dernières semaines.

*Tous les clients s’étant inscrits dans le cadre d’un forfait auprès d’une agence de voyages – Thomas Cook France ou autre – ont été pris en charge par l’APST « pour protéger les consommateurs et l’image de la profession », souligne un communiqué.

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