Thierry Miremont quitte Fram
Le Conseil de Surveillance de Fram a annoncé ce matin dans un communiqué le départ de Thierry Miremont de la présidence du Directoire pour la mise en place "d'une gouvernance plus pérenne".
L'annonce a beau être bien emballée, la valse des patrons continue chez Fram. Thierry Miremont, président du directoire depuis juin dernier, quitte à son tour l'entreprise, visiblement sans sommation.
Son sort a semble-t-il été scellé vendredi lors d'un Conseil de surveillance. Nous n'avions, au moment de notre bouclage, pas d'autres précisions sur ce départ.
Un intérim de 9 mois
Thierry Miremont avait été nommé à la présidence du Directoire le 20 juin 2013, à l’issue d’une Assemblée générale des actionnaires qui avait démis de ses fonctions Daniel Cohen, son prédecesseur, au bout de deux mois.
"Le groupe Fram met fin à la période de transition", annonce un communiqué publié ce matin, et met en place "une nouvelle gouvernance plus pérenne" considérant que la mission de "remettre Fram sur les rails du profit" est arrivée à son terme.
"Dans le cadre de la période de transition, les actionnaires avaient confié en 2013 au cabinet Valtus la gouvernance de l'entreprise. (…)", rappelle le communiqué. Ils "prennent acte de la fin du mandat du cabinet Valtus pour revenir à un mode de gouvernance normalisé et plus en ligne avec les impératifs de gestion à long terme de l'entreprise".
"La nouvelle équipe de direction arrivera dans les prochains jours/semaines et aura pour objectif de prolonger et d'intensifier la stratégie et le plan d'action initiés depuis plus d'un an avec un accent particulier mis sur la maitrise des coûts. Dans l'intervalle, le Directoire sera présidé par Madame Marie-Laurence Vieuille Féral (actionnaire familiale, puisqu'elle est la nièce de Georges Colson, Ndlr)".
Des pertes réduites en 2013
"En 2013, le groupe Fram a significativement amélioré ses résultats grâce au travail conjoint de l'équipe du cabinet Valtus, des cadres et de l'ensemble du personnel du groupe", détaille le communiqué.
"Les comptes de l'année 2013 devraient confirmer un rétablissement des marges et des indicateurs d'activité (hors résultat exceptionnel du produit de la cession d'actifs aux Baléares)".
Interrogé par l'Echo touristique le 7 mars dernier, Thierry Miremont considérait que l'entreprise "n'était pas encore sortie d'affaire". Il tablait sur un chiffre d'affaires en baisse, d'environ 400 millions d'euros pour 400 000 clients et une perte d'exploitation réduite de moitié par rapport aux 23M€ de 2012.
Selon lui, 2014 se présentait comme une année charnière "car elle doit conforter le redressement et préparer le rebond". C'est à son successeur qu'incombera donc cette tâche. Il devra également poursuivre les négociations pour trouver un investisseur puisque cette quête, essentielle pour la survie du groupe Fram, est, jusqu'à nouvel ordre, toujours d'actualité.
Depuis le départ d’Antoine Cachin en décembre 2011, Fram a changé cinq fois de gouvernance.