Taxe de séjour : Airbnb attaqué en justice par l’Île d’Oléron
La communauté de communes de l’Île d’Oléron, en Charente-Maritime, réclame près de 30 millions d’euros à Airbnb pour des manquements à la collecte de la taxe de séjour en 2020 et 2021.
La collectivité reproche à la plateforme de locations touristiques de ne pas avoir effectué de « déclaration relative à la taxe de séjour » la première année, puis produit une déclaration « incomplète et erronée » la suivante, dans une assignation devant la justice consultée lundi par l’AFP.
La société Airbnb Ireland est citée à comparaître le 25 avril devant le tribunal judiciaire de La Rochelle, auquel la communauté de communes demande de condamner la plateforme à payer quatre amendes civiles d’un montant total de 29,7 millions d’euros, comme révélé dimanche par Le Figaro.
Une erreur technique ?
Avec cette assignation, la collectivité veut faire un exemple car son cas n’est pas unique selon son président Michel Parent.
« Le problème venait d’une erreur technique et a été résolu l’année dernière dès que nous en avons été informés, a réagi lundi dans un communiqué Airbnb. Tous les montants sous-collectés identifiés ont déjà été payés avec les intérêts légaux de retard. »
Booking accusée de manquements
Le 17 janvier, à la suite d’une assignation émanant des mêmes élus d’Oléron, une autre plateforme de locations saisonnières, Booking, a été condamnée par le tribunal de La Rochelle à communiquer le nombre de nuitées réservées sur l’île par son intermédiaire en 2020 et 2021. La collectivité lui reproche aussi des manquements similaires.
Le 13 janvier, Airbnb a annoncé avoir versé 148 millions d’euros de taxe de séjour aux communes françaises en 2022, un montant en hausse de 60% par rapport à l’année précédente. Pour la communauté de communes de l’île d’Oléron, ce montant atteint « près de 200.000 euros », précise la plateforme.