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STI remet son modèle à plat

La recapitalisation espérée du TO par son actionnaire peut sauver l'entreprise à court terme. Mais au-delà, STI n'échappera pas à une refonte de son business-model.

Stop ou encore ? Depuis hier, les salariés de STI ont sans doute une réponse à leur question sur l'avenir immédiat du TO. Baher Ghabbour, l'actionnaire gérant égyptien de l'entreprise, devait en effet se rendre à Paris pour rencontrer les équipes. Et leur annoncer, espéraient-ils, le versement d'un apport financier considéré comme essentiel à la survie à court terme de l'entreprise.

« On est en train de faire le nécessaire pour respecter les engagements », a-t-il indiqué par mail, le 27 août, au comité d'entreprise, qui s'alarmait de ne plus recevoir de nouvelles et craignait que les salaires du mois d'août ne soient pas payés. Depuis le début de l'été, Baher Ghabbour n'a pas varié sur ce point, répétant son souhait de sauver STI, ses emplois et son activité. Un premier versement de 300 000 dollars serait d'ailleurs intervenu fin juillet. « Mais il semble qu'il ait quelques difficultés à sortir de l'argent d'Égypte, peut-être en raison du contexte que connaît le pays depuis 2011 », confiait en fin de semaine dernière Louisa Rouar, directrice générale du TO.

Un nouvel apport de trésorerie ne signifie pas pour autant la sortie du tunnel pour l'entreprise. Mi-août, les réseaux de distribution ont été officiellement avertis par une lettre du gérant des difficultés financières du TO et appelés à régler directement les fournisseurs jusqu'à début septembre. Depuis, « nous continuons à faire des ventes, mais il faut reconnaître que certaines agences ont perdu confiance », indique Pascal Boyer, directeur commercial du TO, qui se prépare à un automne « de reconquête ».

 

« CHUTE DU CA TRÈS PRÉOCCUPANTE »

 

Mais au-delà, c'est bien le modèle économique du TO lui-même qui est en question. Mi-juillet, lors d'une réunion du comité d'entreprise, en présence de Baher Ghabbour, le bilan d'activité dressé par les participants faisait état d'une « chute dU CA […] très préoccupante », selon les termes du procès-verbal. « On a déjà engrangé un CA à deux chiffres, mais on terminera évidemment l'année en recul », reconnaît Pascal Boyer. Loin, donc, des 26 ME visés et même des 22,5 ME réalisés en 2011.

À l'évidence, la diversification de l'offre de destinations et de produits ne suffit pas à redresser la barre, dans un contexte 2012 où tous les TO sont à la peine. Pour STI, l'avenir passe donc par une refonte stratégique majeure. « Nous sommes en train de réfléchir à un nouveau business model en B2B et préparons l'ouverture d'une plate-forme B2C pour 2013 », annonce déjà Louisa Rouar. De quoi, espèrent les dirigeants du TO, éviter de devoir à nouveau licencier, alors que les effectifs sont déjà passés l'an dernier d'un peu plus de 70 salariés à moins de 50.

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