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STI : la vente des locaux rapportera 2M€

Alors que le TO déménage dans ses nouveaux locaux de Saint-Ouen, Baher Ghabbour, son gérant, reste très évasif sur la situation financière de l'entreprise. Pour la sortir de l'ornière, il pourrait ouvrir un bureau réceptif en France d’ici la fin de l’année.

En décembre dernier, Baher Ghabbour, le gérant de STI Voyages, n’avait presque rien caché. Dans une opération transparence très attendue, il avait présenté, documents à l’appui, la situation de son entreprise. Un grand déballage destiné à rassurer le marché et à prouver que le TO était prêt à repartir de l’avant.

Quatre mois plus tard, où en est STI ? Baher Ghabbour, que nous avons contacté, se fait beaucoup plus évasif. Sur l’état d’endettement (en décembre, il restait selon lui 400 000 € à régler aux organismes sociaux et 300 000 € aux prestataires), il ne donne aucun chiffre. "Pour ce qui est de nos fournisseurs, nous sommes en cours de règlement", indique-t-il seulement. "Concernant l’Ursaff, nous sommes à jour des parts salariales jusqu’au 31 mars 2013, selon la législation française. Pour le reste des montants dus, nous sommes en train de finaliser un accord global qui devrait intervenir bientôt."

D’après nos informations, la société a en effet déposé un dossier auprès la Commission des chefs des services financiers (CCSF), une instance publique chargée d’échelonner les dettes fiscales et sociales des entreprises rencontrant des difficultés de trésorerie conjoncturelles. Le calendrier de paiement devrait être connu d’ici fin avril.

Une vente qui rapporte moins qu'espéré

La vente des bureaux du TO situés dans le 17e arrondissement, qui sera finalisée la semaine prochaine, devrait en outre lui apporter un supplément de trésorerie. Le montant de la transaction, non confirmé par Baher Ghabbour, tournerait autour de 2 millions d’euros, soit moins que les 2,5 à 3 millions espérés initialement. "Les actionnaires [égyptiens, ndlr] ont décidé de réinjecter l’ensemble des produits de la vente dans la société, ce qui prouve qu’ils croient toujours en STI", indique le gérant.

La petite vingtaine de salariés de l’entreprise, quant à elle, a entamé son déménagement dans des locaux en location de 175m2 à Saint-Ouen, en proche banlieue parisienne.

Mais les ventes sont-elles reparties ? Elles "commencent à revenir en douceur", se contente de répondre Baher Ghabbour, mais "il est prématuré d’avancer des chiffres pour le moment en raison du manque de visibilité". Sans surprise, l’Egypte serait en grande difficulté et la Méditerranée marcherait mal. Seule la péninsule arabique (Dubaï, Oman) et l’Afrique australe généreraient des ventes correctes. Dans ces conditions, le TO n'a quasiment aucune chance de réaliser les 12 à 15 millions d’euros de chiffre d’affaires espérés en 2013.

Carlson-Havas, seul réseau en contrat

Côté réseaux, Carlson-Havas est le seul "qui continue de nous  faire confiance et qui nous a toujours soutenu même dans la tourmente", indique Baher Ghabbour. Des accords ont également été signés avec des mini-réseaux, de même qu’avec des agences en direct, y compris chez AS Voyages.

Mais STI se débat surtout pour récupérer auprès de certains réseaux des sommes conservées par ces derniers depuis l’été dernier, lorsque le TO avait du demander à ses distributeurs de payer à sa place les fournisseurs. 600 000 euros environ auraient déjà été récupérés, sur un total d’un million. D’après nos informations, Carlson et TourCom feraient partie de ceux qui ont remboursé l’intégralité de leur dû, mais des négociations seraient toujours en cours avec d’autres distributeurs.

Les Etats-Unis et l'Inde dans la production en 2014

Quid de la stratégie future ? "Nous possédons des sociétés de tourisme aux Etats Unis, en Angleterre, en Inde et en Italie. Il serait légitime d’utiliser cette synergie, mais aussi nous permettre de développer l’activité réceptif France, pour compenser ainsi notre perte d’activité sur l’Egypte et le Moyen-Orient", répond Baher Ghabbour. Des pistes qu’il avait déjà évoquées en décembre.

Dans les faits, la production outgoing de STI en France intègre déjà des produits en Italie, et elle devrait s’ouvrir l’an prochain aux Etats-Unis et à l’Inde. Mais l’opérateur pourrait également lancer, d’ici à la fin de l’année, un département réceptif en France, pour lequel il constituerait une équipe propre. D’après nos informations, les marques de tour-operating gérées par Baher Ghabbour aux Etats-Unis, portées par la société Central Holidays, feraient à elles seules voyager près de 5000 Américains en France chaque année.

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