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Sri Lanka : le quai d’Orsay fait marche arrière

Le ministère des Affaires étrangères a modifié l’avertissement destiné aux voyageurs devant se rendre au Sri Lanka, publié sur son site le 27 juin dernier. Après avoir déconseillé la destination, le quai d’Orsay s’est ravisé dès le lendemain. Un reviremen

 

Est-ce bien raisonnable ? Le 27 juin, le quai d’Orsay déconseillait de se rendre, « jusqu’à nouvel ordre » au Sri Lanka (sauf pour des raisons professionnelles), invoquant « la dégradation rapide de la situation ». Le lendemain, le ministère des Affaires étrangères a fait marche arrière toute, avec des conseils aux voyageurs plus nuancés, en particulier sur le plan géographique : « La situation sur place est stable, sauf dans le nord et l’est du pays, et les voyageurs ayant réservé un séjour touristique ou devant se rendre au Sri Lanka pour raisons professionnelles peuvent maintenir leur voyage ». Et de poursuivre : « certains incidents entre les troupes du gouvernement et les terroristes tamouls ont eu lieu, mais ceux-ci étaient concentrés dans le nord et le nord-est du pays, dans des zones interdites aux touristes. La ville de Colombo n’est pas concernée par les récents incidents et les activités continuent normalement dans la capitale sri lankaise. Les touristes n’ont jamais été ciblés et la sécurité des visiteurs est assurée. Les heurts n’ont jamais eu de répercussions sur le tourisme au Sri Lanka et les sites culturels ainsi que les plages restent sûrs ». Le message est donc à l’identique qu’autrefois.

L’Association de tour-opérateurs/Ceto a défendu les intérêts de la profession auprès du quai d’Orsay, ce qui explique ce revirement. Son président René-Marc Chikli se veut confiant : « cette affaire est restée au niveau de la profession, et n’a pas atteint le grand public ». Pour lui, elle révèle un problème de fond, qui dépasse l’ex-Ceylan. « Désormais, quand le quai d’Orsay déconseille une destination, plusieurs TO la ferment immédiatement à la vente. Ce n’était pas le cas avant l’affaire Ultramarina ».

 

Concernant le Sri Lanka, reste à connaître l’impact des troubles survenus sur place depuis quelques semaines, alors que l’année 2006 devait être celle de la reprise. Car les voyageurs font l’amalgame entre le sud et le reste du pays, une tendance naturelle sur des destinations lointaines. « Cet hiver, la destination s’est bien remise de l’effet tsunami, grâce à la stabilisation des tensions internes », rappelle René-Marc Chikli. Kuoni France est en progression de 100% sur les premiers mois de l’année, par rapport à une année 2005 plombée par le tsunami. Chez Nouvelles Frontières, le pays a bien progressé par rapport à 2005, mais reste en retrait comparativement à 2004.

En attendant, les TO jouent toujours et encore la prudence. Kuoni France évite désormais de faire passer à ses clients une nuit dans un hôtel du centre ville de Colombo, explique Floréal Gavalda, directeur du tour-operating. Les voyageurs sont hébergés soit à 10 km au sud, soit près de l’aéroport à 30 km au nord. Nouvelles Frontières évite, comme tous ses confrères, le nord et l’est. Austral Lagons, qui avait fermé la destination après le premier avis du ministère, a rouvert le sud après le second avis. « Nous nous en tenons aux directives du quai d’Orsay » indique Hélion de Villeneuve, directeur général du TO. Pour la saison à venir, le spécialiste des îles lointaines persiste et signe dans sa volonté de renforcer la production sur la destination.
Le Sri Lanka a accueilli 549 308 visiteurs étrangers en 2005, en retrait de 3%, conséquence du tsunami du 26 décembre 2004 qui avait ravagé une partie de ses côtes. La chute a été plus forte chez les Européens. Le pays a repris des couleurs ces derniers mois, sa fréquentation touristique est en hausse de 25% sur la période janvier-avril, selon l’OMT.

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