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Sobriété énergétique : les mesures qui concernent le tourisme

Hôtels-cafés-restaurants et hébergements touristiques, événementiel professionnel, parcs à thèmes, thermalisme et domaines skiables se sont  engagés sur des chartes sectorielles. Le point sur les mesures annoncées.

« La sobriété est là pour s’installer » : le gouvernement français a présenté jeudi son plan d’économies d’énergie, élaboré avec les principaux secteurs économiques et de la vie quotidienne, pour permettre au pays de passer l’hiver sans coupure mais aussi le préparer aux bien plus vastes efforts exigés par l’urgence climatique.

Le secteur du tourisme se prépare lui aussi à mettre en œuvre ce plan d’actions. « Hôtels-cafés-restaurants et hébergements touristiques, événementiel professionnel, parcs à thèmes, thermalisme et domaines skiables se sont  engagés sur des chartes sectorielles, avec des engagements majeurs pour baisser leur consommation d’énergie », a indiqué jeudi Bercy dans un communiqué listant les principales mesures qui seront mises en œuvre.

Ainsi, comme pour les particuliers, une température réglée à 19° sera de mise dans les locaux touristiques. Les professionnels seront invités à la fixée à 17° dans les salles de restaurants et les parties communes des hôtels en l’absence des clients et du personnel de salle. Les professionnels de l’événementiel devront aussi limiter leur consommation en réduisant la température de 10% dans les congrès, foires et salons par rapport à l’édition précédente de l’événement.

Les bases d’une transition écologique

Autre engagement : l’extinction des enseignes lumineuses dans les restaurants dès le dernier client arrivé et à minuit au plus tard dans les hôtels. « Ces engagements concrets proposés par les organisations professionnelles et les entreprises du secteur du tourisme et du commerce  sont le fruit d’un travail collaboratif et reposent sur des solutions du terrain, facilement déployables,  qui permettront de réduire la consommation énergétique du secteur de 10%, a déclaré Olivia Grégoire, la ministre déléguée au Tourisme. Ces engagements sont volontaires mais aussi volontaristes car notre objectif est simple : une sobriété énergétique pour cet hiver, qui doit servir de base à une transition écologique et énergétique pérenne et profonde de nos entreprises. »

Vitesse adaptée pour les remontées mécaniques

A l’approche de la saison d’hiver, les stations de montagne sont particulièrement concernées. « On va proposer d’adapter la vitesse des remontées mécaniques en fonction de la fréquentation », a annoncé Alexandre Maulin, président des domaine skiables, lors de la présentation du plan de sobriété énergétique par le gouvernement. Les professionnels des domaines skiables ont aussi annoncé vouloir produire moins de neige artificielle, deuxième poste de consommation électrique (25%), sans donner plus de détails.

Dans les piscines des hôtels ou les centre thermaux, la température de l’eau sera abaissée d’un degré. Les curistes seront par ailleurs invités à économiser serviettes et draps de bain. Ils devront aussi être vigilants avant de réserver leur prochain séjour : « nous fonctionnons huit à neuf mois en moyenne dans l’année et nous pensons que nous pouvons avancer la date de fermeture d’une semaine dans la plupart de stations thermales et retarder de la même façon la date d’ouverture, de sorte à gagner une ou deux semaines sur des périodes très énergivores », a expliqué Claude-Eugène Bouvier du conseil national des établissements thermaux.

Quant aux parcs d’attractions, « et bien écoutez, on va tout éteindre, voilà », a déclaré avec le sourire Sophie Huberson, du Syndicat national des espaces de loisirs, d’attraction et culturels (Snelac). « 96% de nos entreprises sont fermées d’octobre à avril, donc ce n’est pas nous qui allons peser à court terme dans la balance », a-t-elle expliqué. Si le Snelac compte parmi ses membres des entreprises comme Disneyland, le Futuroscope ou Vulcania, « 92% ont moins de dix salariés », a souligné Mme Huberson. Pour ces derniers, le Snelac a créé un « label RSE qui labellise pour pas cher ». « Le problème de la labellisation, c’est que c’est cher », a-t-elle dit estimant qu’il s’agit là d’une « politique de petits pas ».

2 commentaires
  1. JEAN CLAUDE FABRE dit

    Les stations nouvelles ont été construite dans l’espace-temps du « tout électrique », seules des applications numériques de gestion pourront faire diminuer l’empilage des besoins ( remontées, commerces, services, résidentiel) sur le long terme.

  2. Claudius dit

    Le problème des touristes en montagne est qu’ils consomment 2 fois leur paquet énergétique, sauf s’il peuvent régler leur résidence principale fermée en mode « hors gel » à équivalent 5°

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