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Sobriété énergétique et vacances au ski : ce qui pourrait changer dès cet hiver

La sobriété énergétique est l’un des grands thèmes abordés au congrès des Domaines skiables de France.

Arrêter le ski nocturne, réduire la vitesse des remontées mécaniques, baisser le chauffage dans les logements… Au 84e congrès de Domaines skiables de France, qui a lieu jeudi et vendredi à Lyon, les stations de ski se sont dites mobilisées pour la sobriété énergétique.

« Oui, les exploitants de domaines skiables seront au rendez-vous de la sobriété », a martelé Alex Maulin, président de Domaines skiables de France, lors de l’événement annuel incontournable des acteurs des stations de montagne.

La guerre russo-ukrainienne engendre une augmentation du prix de l’électricité, avec un pic historique pour les stations de ski de 1000 euros le mégawattheure à l’été 2022, soit un prix multiplié par dix, a exposé lors du congrès Frédéric Sarrazin, directeur commercial d’EDF Auvergne-Rhône-Alpes.

Ski de nuit : « On arrête cette bêtise »

Pour Alex Maulin, cette situation doit contraindre les stations à agir pour réduire leur consommation d’énergie cette saison. « Le ski de nuit, moi je dis stop, on arrête cette bêtise », a d’abord fustigé le président, évoquant également comme option « l’éco-conduite », qui consiste à réguler de la vitesse des remontées pour limiter la consommation.

Le domaine skiable de Serre Chevalier Vallée (Hautes-Alpes), souvent présenté comme un modèle de sobriété, a commencé à ralentir la vitesse des télésièges depuis 2015 mais l’a fait de manière accrue l’hiver dernier. « On a déjà réalisé 10% d’économie par rapport à une année normale et cette année on vise encore 10% » supplémentaires », a expliqué à l’AFP Frédéric Arnould, directeur technique du domaine, qui a également développé un système d’hydroélectricité et posé de nombreux compteurs énergétiques pour connaître sa consommation en permanence.

À l’occasion d’une table ronde abordant les questions de sobriété, le dispositif « Ecowatt » du gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE, qui permet de contrôler l’ensemble de la consommation d’électricité, a été conseillé aux quelques 700 acteurs de la montagne afin d’être informés sur les périodes de tension du système électrique et ainsi éviter les coupures.

Des mesures à court terme

« On pourrait aussi installer des systèmes de thermostat qui permettent de mieux réguler la chaleur dans les bâtiments », a pour sa part ajouté Laurent Vanat, expert en tourisme des montagnes.

Ce grand habitué du congrès est formel : les stations de ski, dont les retombées économiques s’élèvent à six milliards d’euros par an pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, ont « besoin de mesures à court terme pour parer aux risques de pénuries pour l’hiver ».

Dans un courrier adressé la semaine dernière à Emmanuel Macron et à Élisabeth Borne, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a alerté sur la situation des acteurs de la montagne, déjà éprouvés par les fermetures et restrictions dues au Covid-19, et demandé à ce que les acteurs de la montagne ne soient pas « les grands oubliés de cette crise de l’énergie ».

2 commentaires
  1. Umo dit

    L’arrêt de la neige artificielle c’est une question cruciale : à la fois le gage pour nombre de stations d’une qualité glisse jusqu’en bas et une bonne part des investissements actuels des stations. Une très mauvaise pratique, pas du tout écologique à tout point de vue. Ce sujet a t il été abordé ou est-il resté tabou ?

  2. Anonyme dit

    Et aussi pas de neige artificielle=économie d’eau et d’énergie, simple de bon srns

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