Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Réseaux : où en sont les alliances ?

TourCom prend le relais de la centrale de paiement des franchisés Carlson, en cessation d’activité, et engage la recherche de synergies avec CWT et Havas. La joint-venture entre les deux groupes n’est pas encore créée. Les contrats-cadres Amex-AS Voyages et Amex-Manor ne sont pas encore signés. Le point sur ce qui, pour l’heure, reste à l’état d’annonces.

La défaillance de Travel et Tourism B2B Central (TB2BC) fait les affaires de TourCom. À partir du 1er mars, Tourfinance, la centrale de paiement du réseau, sera, sous le nom Havas Voyages Finance, aussi celle des agences franchisées Carlson. « Le contrat entre TB2BC et Carlson Wagonlit Travel prend fin officiellement le 28 février », indique Richard Vainopoulos, le président de TourCom. Dans les faits, les 135 franchises Carlson n’ont plus de centrale de paiement depuis fin 2009 et sont contraintes de régler les fournisseurs en direct. Plus qu’une nouvelle adhésion à Tourfinance, qui garantit déjà certaines agences Havas Voyages, cet accord marque surtout la première étape d’une collaboration plus étroite entre TourCom, CWT et Havas Voyages, même si aucun contrat de partenariat n’est encore signé. « D’autres synergies vont suivre. Des négociations communes avec certains fournisseurs devraient aboutir pour 2011 », confie le président de TourCom. À ce sujet, il reçoit actuellement, en compagnie des représentants des deux autres groupes (Gilles Delaruelle pour Havas Voyages et Franck Demortière pour CWT), l’ensemble des tour-opérateurs du Top 14 qu’il référence pour signer, dès cet été, un contrat tripartite inédit. Le nouvel ensemble, qui compte plus d’un millier de points de vente, fait valoir ses arguments auprès des TO, pour les convaincre de reverser le même taux de commission que celui donné aux agences AS Voyages (14 % sur facture). Parmi eux, il met, notamment, en avant la possibilité pour les TO d’être revendus dans les agences Nouvelles Frontières. Le but de la manoeuvre est, aussi, de persuader les adhérents de continuer l’aventure avec la nouvelle entité, en leur garantissant les mêmes avantages que ceux proposés par la concurrence. Il dispose aussi pour atout de la forte notoriété de la marque Havas, dont l’ouverture au voyage d’affaires est prévue dès cet été.

LES PROJETS SUIVENT LEUR COURS

D’ici-là, le contrat de joint-venture entre Carlson Wagonlit Travel et TUI devrait être signé. Les actionnaires et les comités d’entreprise des deux groupes ont donné leur aval en décembre. « L’accord définitif est quasiment finalisé, assure Bertrand Mabille, le directeur général de CWT France. Nous ignorons encore si le projet doit passer devant l’Autorité de la concurrence, mais ça ne posera aucun problème. » Une décision qui repousserait la signature de six semaines supplémentaires, alors que la société conjointe devait initialement être effective au 1er janvier dernier. Ce retard n’empêche pas les deux réseaux de poursuivre leur projet, assurant « qu’il n’y aura pas de retour en arrière ». « La refonte du réseau sous les couleurs de Havas Voyages commencera dès le début de l’été, et il nous faudra moins de deux ans pour avoir une visibilité nationale, explique Bertrand Mabille. Je fais en ce moment le tour de France des agences Carlson Wagonlit Voyages et rencontre les responsables d’agence pour les rassurer. Il n’y a pas de risque de fermeture de point de vente. Les doublons seront gérés avec d’autres marques, comme Nouvelles Frontières, ou en déplaçant certains franchisés. » L’annonce de la création de cette joint-venture, le 22 octobre 2009, n’avait pas laissé longtemps sans réagir Afat et Selectour, en plein préparatif de leur fusion. Pour avoir, eux aussi, du poids sur le marché du voyage d’affaires (1,2 MdE, soit 65 % du volume d’affaires des agences AS), il leur fallait un partenaire sérieux. Carlson Wagonlit Travel ayant choisi TUI, le deal devait se faire avec American Express Voyages d’Affaires, partenaire historique d’Afat Voyages au sein du G4. Le 20 novembre, les deux présidents d’AS Voyages annonçaient avoir signé avec Amex un contrat-cadre portant sur la billetterie. Or, à ce jour, rien ne le confirme. Interrogés à plusieurs reprises, les directions d’AS Voyages et d’American Express n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Une source proche du dossier confirme cependant : « Ce n’est pas fait. Ça bloque du côté d’Amex qui continue à vérifier que le contrat est bien valable juridiquement. » Une explication que Régis Chambert avançait déjà mi-décembre : « Le contrat avec AS Voyages n’est pas encore signé. Amex a toujours été respectueux des lois. Nos juristes devraient avoir terminé leur travail prochainement. » Le changement à la tête de la direction France d’American Express Voyages d’Affaires pourrait aussi être l’une des causes de ce retard. « Le projet était porté par Régis Chambert. Son successeur, Éric Audoin, ne lui accorde pas la même importance », souligne une autre source. Tout ne semble néanmoins pas complètement bloqué. Depuis le 1er janvier, les agences AS Voyages bénéficient des tarifs négociés d’Amex avec les compagnies aériennes. « Il s’agit d’un simple accord tarifaire », résume cette source.

DES AGENCES INDÉPENDANTES

Interrogées, les agences confirment le changement de code tarifaire. « Nous avons reçu le 31 décembre 2009 un mail du siège nous précisant que nous changions de bases tarifaires pour la billetterie aérienne à compter du 1er janvier 2010. Faisant partie du G4, nous avions déjà accès à des tarifs négociés. Ceux d’Amex sont un petit peu plus intéressants », précise Isabelle Michelet, la directrice de l’agence Ker Voyages à Paris (Afat). Évoqué lors du congrès annuel du réseau en novembre, le projet d’accord-cadre entre American Express et Manor n’a pas non plus – encore – vu le jour. « Trois ou quatre agences seulement seraient intéressées. Nous avons donc reporté le projet », explique Jean Korcia, le président de Manor. À l’inverse, celui signé avec Thomas Cook, le 6 octobre, « suit bien son cours ». À date, plus de 30 points de vente vont passer sous affiliation TC. À terme, « un tiers des agences Manor devrait signer », estime Jean Korcia. Très attachées à leur indépendance, les agences du Cediv montrent, en revanche, un peu plus de réticence. « Chacun doit être libre de décider de se rapprocher ou non de Thomas Cook. L’accord présente surtout un intérêt pour ceux qui ont plusieurs agences. Il n’y a pas encore eu de signature. J’avoue que je ne suis pas ce dossier de très près », indique Adriana Minchella, la présidente du Cediv, qui peaufine le lancement de sa première centrale de paiement, Money Direct, la même que Thomas Cook…

« La refonte du réseau sous les couleurs de Havas Voyages commencera dès le début de l’été »

Rien n’est fait avec AS Voyage. « Ça bloque du côté d’Amex »

%%HORSTEXTE:1%%

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique