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Reprise faible, mais visible du MICE en 2015

La 24e édition de l’étude annuelle Coach Omnium montre une légère embellie de l’activité MICE en France. Dans un contexte qui reste toujours caractérisé par un total manque de visibilité de la demande, et des mesures d’économies.

Après une forte rechute en 2014, la demande dans le tourisme d'affaires a montré les signes d'une "reprise faible, mais visible" dans l’Hexagone l’an dernier. C’est ce qui ressort de la nouvelle étude annuelle publiée par Coach Omnium, qui évalue les dépenses MICE sur l’année 2015 à 8,2 milliards d’euros, soit une hausse de 1,2% par rapport à 2014.

"Nous sommes toujours très loin des niveaux de dépenses d’il y a une quinzaine d’années et plus, qui font désormais rêver, décrypte Coach Omnium dans son étude. Encore une fois, la demande en MICE reste forte, mais est très irrégulière et surtout imprévisible, y compris dans les entreprises elles-mêmes. La visibilité conjoncturelle demeure fragile et fluctuante.  

Pas d’annulations massives suite aux attentats

Un marché qui continue de jouer "les montagnes russes", donc, et confirme les tendances déjà observées depuis plusieurs années, tendances caractérisée par le "moins" – manifestations moins longues, moins loin, avec moins de participants notamment – contrebalancées par une hausse, légère, du budget par participants.

Autre tendance à la baisse : la fréquence d’organisation de manifestations, qui se confirme encore en 2015. Près de la moitié des entreprises interrogées ont organisé moins de trois événements l’an dernier.

L'étude montre également que l'impact économique des attentats du 13 novembre a été relativement faible pour le secteur. Seuls 3% des commanditaires auraient annulé leur manifestation réservée ou en cours de réservation, la très grande majorité ayant opté le cas échéant pour un report (sur un panel de 658 entreprises sondées).

Hôtels et parcs de loisirs perdent du terrain

S'ils restent en tête des lieux les plus plébiscités pour l'organisation d'événements – notamment les 3 et 4 étoiles -, les hôtels n'en continuent pas moins de perdre du terrain, comme c'est le cas depuis déjà trois ans. Alors qu'ils intéressaient 91% des entreprises il y a encore dix ans, ce n'est le cas que pour 52% d'entre elles désormais. En cause, la recherche de lieux plus originaux ou l’augmentation des réunions organisées dans les locaux de l'entreprise, qui bondit de 18% en 2005 à 44% en 2015.

Mais c’est surtout la réduction importante des séminaires résidentiels, découlant directement de la tendance "moins loin, moins longtemps" qui vient expliquer cette perte de parts de marché.

Les parcs de loisirs continuent eux aussi de dévisser, passant de 16% à 5% entre 2005 et 2015. Là encore, le réduction des manifestations à l'essentiel explique cette perte d'attractivité, ce à quoi s'ajoute une image jugée un peu trop festive dans un contexte conduisant à privilégier une certaine sobriété qui ne viendrait pas contrarier "le côté sérieux et utile que les entreprises veulent donner à leurs réunions professionnelles", explique Coach Omnium. Les parcs de loisirs séduisent toutefois toujours les sociétés dans le cadre d'opérations purement événementielles.

Les budgets sont restés stables

Côté budget, nerf de la guerre, la tendance est toujours au contrôle des dépenses. 56,3% des organisateurs interrogés déclarent en effet avoir reçu la consigne de réaliser des économies par leur direction, ce qui se traduit par des négociations et une mise en concurrence accrue des prestataires.

Point positif toutefois, les trois quarts des entreprises interrogées ont indiqué que leur budget avait été stable entre 2014 et 2015.

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