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Rentabilité : les marges au plus bas

Le Printemps arabe a fini de détériorer les marges des TO déjà fragilisées en 2010 par des prix tirés à la baisse et l’épisode du volcan.

L’espoir de l’avènement de la démocratie en Tunisie, en Égypte, au Maroc est évidemment une bonne nouvelle. Mais le Printemps arabe et les révolutions qu’il a soulevées au cours des premiers mois de 2011 ont plongé le secteur du tourisme dans la pire crise de son histoire. À côté, le 11 septembre 2001 fait presque figure d’anecdote. Alors que depuis 2008, la conjoncture économique n’a cessé de se détériorer, les tour-opérateurs, déjà ébranlés en 2010 par l’épisode du volcan, sont sortis pour la plupart exsangues d’un exercice 2010-2011 tourmenté.

DES POIDS LOURDS QUI PLONGENT

Plus d’une trentaine de voyagistes de notre palmarès, et pas des moindres, sont dans le rouge.« Les événements survenus au Maghreb en 2011 ont impacté deux fois plus nos marges que l’épisode du volcan un an plus tôt, soit un montant estimé à 8 ME » explique ainsi Patrice Caradec, président de Transat France qui regroupe Vacances Transat, Look Voyages et Amplitravel. Du coup, le groupe malgré un chiffre d’affaires maintenu, affiche une année NULLe en rentabilité. Un résultat décevant mais honorable quand d’autres poids lourds ont carrément plongé. C’est le cas de Fram qui affiche au titre de l’exercice 2011 clos le 31 décembre une perte nette part du groupe record de 23,48 ME, en hausse de près de 71 % sur la perte de 13,71 ME subie en 2010. Le Printemps arabe a ainsi représenté un manque à gagner de 88,9 ME en chiffre d’affaires. L’impact sur les marges d’exploitation est chiffré à une perte de 22,3 ME. La perte nette pour le tour-opérating s’élève à 16,29 ME. Une dégradation qui justifie le plan social qui sera détaillé dans les prochains jours. Tout aussi inquiétante est la situation des marques de TUI France (né en janvier 2012 de la fusion de Nouvelles Frontières, Marmara et Tourinter) et de Thomas Cook France (Thomas Cook, Jet tours, Aquatour). Les comptes hexagonaux dilués dans ceux des maisons mères européennes manquent de transparence (Thomas Cook ne nous a ainsi communiqué aucun chiffre), mais les pertes subies en 2011 semblent suffisamment importantes pour justifier le PSE en cours chez TUI France et le projet de cession de sa filiale française par Thomas Cook Group. TUI Travel a communiqué pour l’exercice 2010-2011 un résultat d’exploitation négatif de 43 millions de livres (52ME) pour son activité tour-opérating en France sachant qu’il a été procédé, lors de la constitution de TUI Frrance, à des opérations comptables pour effacer 900 ME de pertes cumulées par les différentes entités françaises représentant les marques Nouvelles Frontières ou Corsair. Thomas Cook France a accusé de son côté un résultat d’exploitation négatif de 13 ME(comparé à un bénéfice de 43 ME l’année précédente). Dans le Top Ten, il y a cependant quelques belles performances à saluer : ainsi celle du Club Med revenu dans le vert et surtout celle de Voyageurs du Monde dont la résistance prouve le bien-fondé du modèle. Le résultat d’exploitation a progressé en 2011 de 8,6 %, à 10,1 ME malgré le printemps arabe mais aussi le tsunami japonais et la crise économique persistante.

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