Remue-ménage
Il y avait eu, voici quelques mois, la fronde contre la réforme de la loi de 1992, voilà la fronde contre la fin des commissions. Décidément, la fin de règne de César Balderacchi à la tête du Snav se révèle bien agitée ! Il faut pourtant reconnaître – même si l’on peut reprocher beaucoup de choses au syndicat, de son manque de communication à ses faiblesses en matière de lobbying – que cette fois-ci, le débat dérape. Et ne fait, une fois
Il y avait eu, voici quelques mois, la fronde contre la réforme de la loi de 1992, voilà la fronde contre la fin des commissions. Décidément, la fin de règne de César Balderacchi à la tête du Snav se révèle bien agitée ! Il faut pourtant reconnaître – même si l’on peut reprocher beaucoup de choses au syndicat, de son manque de communication à ses faiblesses en matière de lobbying – que cette fois-ci, le débat dérape. Et ne fait, une fois encore, qu’affaiblir la profession.
Que reprochent exactement ses détracteurs à César Balderacchi ? D’avoir signé trop vite avec Air France, en plein mois de juillet. Et surtout, de ne pas avoir réglé le problème de différence de TVA entre la compagnie et les agences. Un argument fallacieux puisque chacun sait que ce sujet dépend du ministère de l’Economie. Il a fallu plusieurs années aux restaurateurs, autrement plus puissants que les agences, pour tenter d’obtenir satisfaction (à échéance 2006) sur leurs problèmes fiscaux. Dans ces conditions, le Snav devait-il attendre de longs mois avant de signer avec Air France, au risque de voir la compagnie passer en force, comme British Airways l’a fait en Grande-Bretagne ? Au final, les concessions faites par le transporteur ne sont pas négligeables, à tel point que Michel de Blust, secrétaire général de l’Ectaa, reconnaissait récemment dans nos colonnes que les agences françaises ne s’en sortaient pas si mal !
Certains distributeurs, qui ont pris la peine de sortir leur calculette, ont même constaté que la mise en place des frais de dossier allait se traduire par une augmentation de leurs revenus. Les détracteurs de César Balderacchi ont-ils pris la peine de faire leurs comptes avant de rendre publiques leurs récriminations ? Du coup, cette nouvelle fronde prend des allures de règlement de comptes personnel. Et met en lumière la difficulté pour le Snav de défendre à la fois les intérêts des réseaux, des agences indépendantes et des tour-opérateurs. Il est sans doute temps, comme le suggère Jean-Pierre Mas, président d’Afat Voyages, de transformer le syndicat en une fédération…
