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Raoul Nabet : « La période n’est pas si catastrophique »

Après un premier trimestre relativement calme, les défaillances successives de NDS Voyages et d’Alpilles Voyages ont rendu la fin de l’année plus compliquée pour l’APST. Disposant de contre-garanties solides, son président reste néanmoins optimiste.

L’Écho touristique : Pouvez-vous aujourd’hui chiffrer le montant des défaillances de NDS Voyages et d’Alpilles Voyages ?

Raoul Nabet : Le sinistre pour NDS Voyages s’élève entre 2,7 et 2,8 ME. Celui pour Alpilles Voyages devrait atteindre 450 000 E. Pour les deux dossiers, l’APST a des contre-garanties solides. De l’ordre de 3 ME pour NDS Voyages car nous avons obtenu une saisie de l’un des navires, le Princess Danae, qui est toujours bloqué dans le port de Marseille. Nous allons prochainement rencontrer le liquidateur et engager une procédure sur le fond. Pour Alpilles Voyages, l’APST détient un nantissement sur l’ensemble des baux commerciaux. Certains sont très bien placés et nous assurent d’être bien couverts. L’association a également une contre-garantie sur les biens personnels de Philippe Beissier, dirigeant du réseau. Même si nous sommes obligés de provisionner les deux sinistres, nous devrions, au final, tout récupérer.

L’Écho touristique : Si vous possédez des contre-garanties pour les deux sinistres, en revanche, le traitement des dossiers a été bien différent…

R.N. : En effet. À ce jour, nous n’avons toujours aucun contact avec les dirigeants de NDS Voyages. Seul un courrier anonyme a été déposé à l’accueil de l’APST faisant état de leur cessation de paiement. Ce sont des escrocs qui ont encaissé jusqu’au dernier moment des réservations alors qu’ils connaissaient leur situation. Nous avions pourtant une relative confiance dans la mesure où l’un des actionnaires est Bayard Presse, qui détient 10 % des parts. Ce dernier, par le biais du magazine Notre Temps qu’il édite, travaillait avec NDS Voyages. De nombreux lecteurs sont mécontents du fait que Bayard Presse ne les ait pas informé de la situation financière désastreuse de leur associé et qu’il continuait à éditer des publicités dans son journal pour un produit qui était en faillite. Avec Alpilles Voyages, le traitement du litige est bien différent : Philippe Beissier a tenu l’APST au courant de ses difficultés régulièrement et bien en amont.

L’Écho touristique : Quel bilan pouvez-vous déjà tirer de l’année 2012 ?

R.N. : L’année 2012 a été bonne jusqu’à fin septembre. En effet, du 1er octobre 2011 au 30 septembre 2012, soit avant les défaillances de NDS Voyages et d’Alpilles Voyages, le montant des sinistres s’est élevé à 2 ME contre 5 MEEun an plus tôt sur la même période. Globalement, la période n’est pas si catastrophique même si c’est loin d’être l’euphorie. Le package dynamique fait du bien à beaucoup de distributeurs même si ça déplaît à certains TO. Nous allons tout de même remanier le montant des cotisations, qui est aujourd’hui unique, pour mettre en place une nouvelle répartition catégorielle en fonction des familles d’adhérents. La décision sera prise d’ici la fin de l’année par le conseil d’administration.

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