Portugal : plus de 550 vols annulés le week-end dernier, une autre grève fin juillet
Au Portugal, dans plusieurs aéroports, plusieurs centaines de vols ont été annulés pendant le week-end, en raison d’une grève des employés du bagagiste Groundforce.
Le trafic aérien a été fortement perturbé en raison d’un mouvement social parmi les employés de Groundforce protestant contre des retards dans le paiement de leurs salaires, a indiqué dimanche le gestionnaire aéroportuaire ANA.
« La grève des services au sol de Groundforce a eu un impact important sur l’opération des aéroports portugais, en particulier à l’aéroport de Lisbonne », a déclaré à l’AFP une porte-parole d’ANA, faisant état de 277 vols annulés samedi et au moins 345 nouvelles liaisons annulées dimanche. L’aéroport de Lisbonne, « hub » de la compagnie nationale TAP Air Portugal, était le plus touché avec près de 550 vols annulés, contre quelque 450 liaisons réalisées ou maintenues.
Le Portugal à nouveau paralysé fin juillet ?
Les bagagistes de Groundforce ont décidé de cette grève de 48 heures pour dénoncer la « situation d’instabilité insoutenable » que connaît l’entreprise, en proie à de graves difficultés financières sur fond de tensions entre son principal actionnaire privé et la TAP, qui détient 49,9% du capital. En mai, la TAP avait réclamé le dépôt de bilan de Groundforce, qui s’était vu refuser un prêt bancaire de 30 millions d’euros garanti par l’Etat du Portugal.
Les syndicats représentant ses quelque 2 800 employés, qui subissent des retards de paiement depuis février, ont déjà lancé un nouvel appel à la grève pour le dernier week-end de juillet. Ainsi que le 1er et 2 août. En plus de cette grève, depuis le 15 juillet, les employés de Groundforce mènent également une grève des heures supplémentaires, qui dure jusqu’au 31 octobre 2021 à minuit.
Groundforce est détenue à 50,1% par Pasogal et à 49,9% par le groupe TAP, contrôlé par l’État portugais. TAP a assuré samedi qu’elle n’avait aucun arriéré envers Groundforce, après que la société de « manutention » a accusé la compagnie aérienne d’une dette de 12 millions d’euros pour des services déjà fournis.
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