Portrait-robot du travel manager

La fonction de travel manager, née dans les entreprises il y a près de trente ans avec l’essor des voyages d’affaires, est encore méconnue. L’Association française des travel managers (AFTM) vient de publier dans un livre blanc la première cartographie du métier de gestionnaire de voyages après avoir interrogé 251 acteurs du voyage d’affaires (travel managers, voyageurs, prestataires et formateurs). Si cette profession est majoritairement féminine et d’une moyenne d’âge de 42 ans, il n’existe, en revanche, pas vraiment de parcours ou de formation types. Tous les niveaux et les thèmes de formation initiale sont représentés. Seul le niveau d’études et la taille de l’entreprise dans laquelle évolue le travel manager sont liés : les sociétés de plus de 1 000 salariés ont tendance à confier la gestion de leurs déplacements à des collaborateurs hautement diplômés et qui seront aussi mieux rémunérés (la rémunération brute annuelle moyenne du travel manager s’élève à 46 000 euros). Alors qu’à ses débuts, il était cantonné dans un rôle d’interlocuteur en charge de l’obtention des titres de transports, au fil du temps, son périmètre d’activités s’est élargi et diversifié pour en faire un acteur pluridisciplinaire. Aujourd’hui, le travel manager a la responsabilité du coût du voyage, des systèmes d’automatisation de gestion des déplacements, de la sélection des prestataires. Depuis le 11 septembre 2001, la prise en compte des problématiques liées à la sûreté fait aussi partie de la fonction. Dans le contexte économique actuel, où le voyage d’affaires subit de plein fouet la crise, le travel manager tient une place essentielle car il procure aux entreprises des données et des analyses leur permettant de mieux gérer, organiser et maîtriser leur budget afférent aux voyages et déplacements.