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On a testé le vol long-courrier d’Aigle Azur vers São Paulo

Récemment, Aigle Azur s’est lancé dans le long-courrier. Nous avons embarqué à bord d’un A330-200 vers le Brésil. Retour sur les points forts mais aussi les points faible de l’expérience voyageur.

Depuis le 5 septembre, Aigle Azur dessert depuis Paris-Orly la ville de Pékin et, depuis le 5 juillet, São Paulo. C’est sur ce vol, en classe business, que nous avons pu prendre place. Le départ est à 09 h15 depuis Orly-Sud, pour une arrivée à l’aéroport de Viracopos de Campinas à 18 h 15. Le trajet est effectué en A 330-200 configuré de la même manière avec 287 sièges bi-classe : 19 en Affaires et 268 en Économie dont 46 sièges « Economie Confort ». L’aller simple est annoncé à partir de 249 € sur le site de la compagnie.

Les points positifs

=> L’aéroport

En France, la deuxième compagnie française est basée à Paris. Un avantage pour tous les voyageurs d’affaires qui souhaitent arriver rapidement dans le centre de la capitale. L’enregistrement le dimanche matin est rapide, surtout avec le  Priority Pass. Mais surtout, au Brésil, la compagnie a choisi l’aéroport de São Paulo-Viracopos (VCP) à 1h15 en voiture du centre-ville. Des navettes effectuent la liaison toutes les trente minutes. Il existe certes un aéroport international plus proche de São Paulo, mais celui-ci est complètement saturé. « L’aéroport a très mal géré l’important trafic des passagers en transit, à la fois en termes de structure et de gestion des vols », nous explique un homme d’affaires brésilien dans le terminal. Si l’aéroport de Viracopos est plus loin, toutes les étapes menant à la sortie sont fluides. De plus ,cet aéroport est le hub de la compagnie brésilienne Azul, ce qui permet à Aigle Azur de proposer 35 villes en correspondance dans tout le Brésil.

=> La nourriture

Chez toutes les compagnies, la gastronomie est au cœur de l’expérience du voyage, en particulier sur les trajets long-courriers en business class. Aigle Azur a choisi de faire appel au chef doublement étoilé Bernard Bach. Malgré les hésitations du PNC, ce dîner servi une heure après le départ, sur une nappe et de manière individuelle (sans trolley), est une franche réussite. La viande comme le poisson sont bien cuits et à la bonne température. Petit bémol tout de même sur l’entrée froide (magret) qui mériterait d’être revue ou remplacée. La carte des vins est excellente. En économie, les passagers interrogés indiquent qu’ils ont eu le choix entre des pâtes farcies ou du poulet. Ils étaient très satisfaits.

=> Le siège

La grande force de ce long-courrier. En business, la cabine est composée de 19 sièges disposés en 1-2-1, et convertibles en lits parfaitement horizontaux qui permettent de s’allonger entièrement pour les personnes de moins 1 m 85. Les passagers ont à disposition une prise 110 volts pour recharger leurs appareils électroniques et un port USB. Au fond la cabine se resserre et passe en 2-3-2. Là encore les passagers sont comblés.

Les points négatifs

=> Le PNC

« Le long-courrier, c’est un métier différent et nous sommes tout juste en train de l’apprendre », nous a expliqué Tiago Martins, le directeur commercial, une fois arrivé à Sãoo Paulo. Et il est vrai que cela se sent. La compagnie est encore en rodage, notamment au niveau du personnel à bord. De multiples petites erreurs, qui en elles-mêmes sont insignifiantes, mais qui bout à bout peuvent faire la différence. Surtout auprès d’une clientèle exigeante comme celle de la business. On pourra citer par exemple le fait qu’il faille commander dès le décollage pour tout le vol. Des erreurs au niveau du plateau repas, ou encore des interrogations vis-à-vis du formulaire à remplir avant de débarquer au Brésil. Encore une fois, ce sont de simple ajustements, ce qui ne remet pas en cause la gentillesse et la bonne volonté du PNC. Tout cela ne demande qu’à être rodé et à voir la motivation des équipes, la compagnie sera bientôt prête.

=> L’Inflight entertainment

Avec seulement 33 films, et 11 albums, le contenu multimédia à bord semble bien léger. Surtout pour un vol de 11 heures. Pas de jeux sur l’écran de 39 cm , et surtout pas de roadmap pour les clients qui souhaitent voir la progression du vol. Par ailleurs, le contenu est de qualité. Les films sont récents, traduits en anglais, français, portugais et chinois. Là encore, des améliorations vont être apportées dans les prochaines semaines. « L’offre média va évoluer dès janvier » nous a indiqué le directeur commercial lors du vol. En économie, les clients expliquent que la taille de l’écran n’est pas impressionnante mais qu’elle reste correcte. Comme en business, le système est très réactif ce qui est assez agréable.

Wifi :

Voilà un problème qui touche bon nombre de compagnies. La technologie étant toute nouvelle, elle reste encore mal maîtrisée. Aigle Azur n’échappe pas à la règle, la wifi à bord ne fonctionne pas pour l’instant. Selon Tiago Martins, il devrait être développé au mois de mai en classe affaire.

Le bilan

Malgré cette phase de rodage et le manque d’expérience, le vol est très agréable. La qualité du siège (que ce soit en business mais aussi en économie), de l’appareil, des repas, et l’investissement du personnel navigant sont un vrai plus pour la compagnie.

Cabine business Aigle Azur.

 

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