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Aérien : comment Aigle Azur a réinventé son modèle économique

Pour optimiser son réseau, notamment long-courrier, Aigle Azur mise sur les synergies entre les compagnies. Notamment celles de ses actionnaires mais aussi grâce à de nouveaux partenariats.

« Il y a un an, la compagnie Aigle Azur, c’était seulement des vols vers l’Algérie et un peu le Portugal. Désormais on est en train de réinventer notre modèle économique. » En quelques mots, Tiago Martins, le directeur commercial d’Aigle Azur résume bien l’année folle que vient de vivre sa compagnie. Après plus de 70 ans de stratégie affinitaire, l’arrivée de Frantz Yvelin comme nouveau président, en août dernier 2017, a métamorphosé la deuxième compagnie française.

Depuis elle a trouvé un nouvel actionnaire de poids (en plus de HNA), avec David Neeleman, et s’est lancée sur le long-courrier, vers Sao Paulo et Pékin. Naturellement les premiers alliés naturels d’Aigle Azur sont désormais Hainan Airlines (qui appartient à HNA) et Azul Brazilian Airlines (fondée par David Neeleman).

Plus d’un tiers des passagers en correspondance sur le long-courrier

« Forcément quand on a la chance d’avoir deux alliés comme cela… Nous aurions eu tort de nous en priver », appuie Frantz Yvelin. Et les premiers chiffres confirment cette nouvelle stratégie. « Plus de 40 % de nos passagers poursuivent vers une autre ville après Sao Paulo. A Moscou, ce sont 45 % des passagers grâce à notre alliance avec S7. » Grâce à Azul, la compagnie française propose entre 18 et 35 villes en connexion au Brésil en fonction des jours.

A Orly, Aigle Azur « est en partenariat avec la quasi-totalité des compagnies », poursuit Tiago Martins. Notamment Corsair vers Bamako et avec Air Caraïbes, vers les archipels caribéens. « On croit beaucoup au pavillon français. On a voulu faire du gagnant-gagnant, précise le directeur commercial. Sur le marché malien, c’était une route qui perdait de l’argent. Depuis que l’on a mis les A330 c’est une des routes les plus rentables. »

« S’allier pour proposer quelque chose de nouveaux aux clients », c’est désormais la force d’Aigle Azur. « Nous voulons être le point de connecting à Paris », assure le directeur commercial.

Des comptes bientôt à l’équilibre

Cette année, la compagnie devrait transporter 2 millions de passagers. Avec un chiffre d’affaires de 310 millions d’euros, «l’Ebitba sera positif et les résultats à l’équilibre », selon Frantz Yvelin. « Nous avons demandé beaucoup d’efforts en terme de productivité à nos salariés lors de nos dernières négociations. Nous avons aussi augmenté les salaires. Si nous n’avions pas fait ces réformes, nous n’aurions pas survécu à la montée du pétrole. »

L’année prochaine, Aigle Azur souhaite consolider son « marché parce que nous avons fait beaucoup de choses. Il faut donner envie aux actionnaires de nous suivre ». Si tout se passe bien, cela permettra de renforcer programme actuel et sans doute d’ouvrir une nouvelle route.

« Nous souhaitons également refaire le site internet en avril, car les ventes directes représentent seulement 25 %, ce qui est encore trop peu. Il nous faut être moins dépendant des GDS », précise Tiago Martins. Autre projet d’Aigle Azur, la refonte de son programme de fidélité.

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