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Nouvelle compagnie : les pilotes d’Air France peu convaincus par le projet d’accord

Alors que la direction d'Air France a soumis un projet d'accord sur le projet Boost, qui prévoit la création d'une filiale à coûts réduits, les syndicats de pilotes estiment qu'il n'est "pas signable en l'état".

Ca passe ou ça casse. A l'issue de quinze jours de négociations depuis décembre, la direction d'Air France a adressé le 9 février un projet d'accord aux syndicats de pilotes SNPL et SPAF à propos du projet, baptisé Boost, de création d'une compagnie à coût réduits. Il est ouvert à la signature jusqu'au 24 février, mais "ce délai pourra être prolongé", précise le transporteur dans un communiqué, si les organisations de salariés décident de consulter le personnel.

Embauches et contrat unique

Pour convaincre les pilotes, la direction a accepté des compromis, à commencer par le "contrat unique", formalisé dans l'accord, puisqu'il est indiqué que "les vols de la Nouvelle Compagnie seront opérés par des pilotes d'Air France avec les règles d'utilisation et de rémunération d'Air France".

Par ailleurs, le projet d'accord annonce "un engagement de progression des effectifs pilotes sur la période". Franck Terner, le directeur général d'Air France, a d'ailleurs promis l'embauche d'environ 200 pilotes par an, des avancements de carrière plus rapides, ainsi que la mise en place d'un supplément d'intéressement dès 2017 pour tous les collaborateurs d'Air France.

Pour répondre à l'une des craintes des pilotes, le texte soumis aux syndicats affirme en outre que la nouvelle compagnie "sera détenue par Air France et ne pourra être vendue".

Des concessions insuffisantes selon les pilotes

Pour autant, le syndicat de pilotes majoritaire, le SNPL, a d'ores et déjà estimé que le projet d'accord n'était "pas signable en l'état". "A la fin, ce qui est sur la table ressemble furieusement à ce qui y était au début", a déclaré Philippe Evain, le président du SNPL, à Europe 1.  

Le 13 février, la direction aura un premier aperçu de ce qui l'attend puisque les pilotes devront se prononcer par référendum sur le principe d’une "externalisation" d’une partie de leur activité dans la nouvelle filiale qui doit reprendre les lignes déficitaires d’Air France. En cas de réponse négative, il est peu probable que le SNPL signe le projet d'accord. Un feu vert dont la direction ne peut se passer, en vertu d'accords passés.

Les PNC en colère

Du côté des hôtesses et stewards, les syndicats ont dénoncé un "projet destructeur" et ont prévenu que, faute de négociations spécifiques sur Boost, la compagnie s'expose à un "enchaînement inévitable de conflits majeurs". 

L'ambition est de lancer le moyen-courrier de la nouvelle compagnie à l'automne 2017 en Airbus A320, et le long-courrier à l'été 2018 en Airbus A340 puis en Airbus A350 en 2019. La direction s'est engagée à ce que la flotte ne dépasse pas les 28 appareils au total, soit 18 avions moyen-courrier et 10 avions long-courrier.

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