Nouveau classement hôtelier : ce qui change dès le 1er avril
Annoncée dès novembre 2021, la nouvelle grille de classement des hôtels entrera en vigueur vendredi.
Plus de vert et plus de digital, voilà en substance les principales évolutions du nouveau classement hôtelier, qui entre en vigueur le 1er avril. Annoncé en novembre dernier par le Premier ministre Jean Castex dans le cadre du plan de reconquête du tourisme, le classement a subi un lifting avec un objectif : l’adapter aux innovations de l’offre et aux mutations du secteur. « Les critères de classement fixent des exigences sur le niveau de confort et la qualité de service, contrôlées tous les 5 ans par un organisme de contrôle accrédité par le Cofrac, détaille Atout France. Ce contrôle est déclaré pour les demandes portant sur les catégories 1*, 2* et 3*. Il est complété par une visite mystère pour les catégories 4* et 5*. Le contrôle est effectué sur la base des critères de classement en vigueur. »
Pour le dépoussiérer, un ménage a été fait dans les critères obsolètes : exit par exemple les critères optionnels de mise à disposition d’une radio, d’un lecteur DVD, d’un fax ou d’installer un judas ou un téléphone dans la salle de bain, détaille le GNI.
Les critères liés au développement durable montent quant à eux nettement en puissance. Au nombre de 13 dans le précédent classement – dont seulement 3 obligatoires -, ils sont désormais au nombre de 27, souligne le GNI. Et 13 sont désormais obligatoires. « On notera particulièrement l’obligation de mise en œuvre d’au moins une mesure de réduction de consommation d’énergie, de consommation d’eau et de déchets, la mise en place de mesures visant à réduire l’impact environnemental de la gestion du linge (en proposant de réduire la fréquence du changement de linge de toilette et de lit), l’existence de systèmes de tri des déchets », détaille le GNI.
Digital et mutualisation
Une formation du personnel à la gestion économe de l’énergie, aux mesures d’économie d’eau, et à la gestion des déchets est désormais obligatoire. Ce critère était optionnel dans la précédente version du classement.
Le digital est lui aussi davantage pris en compte dans cette nouvelle grille. L’accès au wifi est dorénavant obligatoire dans toutes les catégorie et le check-in peut être effectué sous une forme dématérialisée.
Comme prévu, les nouvelles tendances observées dans le développement des projets hôteliers sont également intégrées à la nouvelle classification, comme la prise en compte de la mutualisation, entre deux hôtels proches et sous certaines conditions, de certains services ou équipements. C’est là l’autre évolution majeure de ce classement. Il peut s’agir d’une piscine, d’un spa, d’un restaurant, mais aussi les salles de réunion, une aire de jeux pour les enfants, des bornes de recharge pour véhicules électriques…
Le classement, dont la nouvelle grille est disponible ici, est une démarche volontaire. Le contrôle des hébergements est effectué tous les cinq ans par des organismes de contrôle accrédités par le Cofrac. En novembre dernier, 87% des chambres hôtelières étaient classées en France.
Outre les hôtels, le classement des hébergements collectifs concerne aussi les campings, les parcs résidentiels de loisirs, les résidences de tourisme et les villages de vacances. L’ensemble des hébergements bénéficie d’un classement allant de 1* à 5*, évalués en fonction du niveau de confort des équipements, des services proposés, des bonnes pratiques en matière de respect de l’environnement et d’accueil des clientèles en situation de handicap.