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N. Lefebvre : L’OT de Paris conserve ses 11 millions d’euros de budget en 2014

L'ancien patron de la Tour eiffel est directeur général de l’Office du tourisme et des congrès de Paris (OTCP) depuis trois mois. Nicolas Lefebvre a livré à L’Echo touristique les premières grandes lignes de l’action qu’il compte mener.

L’Echo touristique : Vous êtes entré en poste à la tête de l’OTCP le 2 septembre dernier. Quelles ont été vos priorités durant ces trois premiers mois ?

Nicolas Lefebvre : J’ai passé du temps principalement à rencontrer les gens : les équipes de l’office [90 personnes, ndlr], les partenaires, les adhérents, les institutions, les membres du conseil d’administration, etc. La période est aussi celle de l’examen du budget et du plan d’action pour 2014, ce qui m’a conduit à très vite me pencher sur tous les sujets importants.

De quel budget disposera l’office l’an prochain ?

Il sera stable par rapport à 2013, autour de 11 millions d’euros. Environ 7 millions proviennent de subventions, surtout de la Ville de Paris, dont nous avons obtenu qu’elle maintienne le niveau de sa participation en 2014. Nous sommes sans doute l’un des seuls offices de France où c’est le cas. Le reste du budget provient des adhérents (cotisations, prestations facturées), dont le nombre reste stable autour de 2000, et des produits commerciaux (billetterie, packages touristiques…), dont les ventes sont en très forte progression depuis quelques années.

Quels seront les grands axes de votre feuille de route à court et moyen termes ?

Ma feuille de route va en réalité beaucoup dépendre du résultat des élections municipales de mars prochain, car elle devra être validée par l’équipe élue. L’office n’est pas, juridiquement parlant, sous la tutelle de la Ville de Paris, mais cette dernière étant notre principal financeur, il serait extravagant de ne pas être en phase avec la politique de ses élus. Je compte donc profiter de cette période jusqu’à mars pour bâtir un projet destiné à l’office, que nous présenterons à la nouvelle municipalité.

Vous venez de diriger durant sept ans la Tour Eiffel. N’avez-vous pas d’ores et déjà une idée précise des chantiers que vous voulez conduire à la tête de l’OTCP ?

Je suis plutôt contre le fait d’arriver avec des idées toutes faites, et donc je ne suis pas arrivée avec un plan pour l’office et pour le tourisme à Paris. En revanche, j’ai des idées sur la façon dont la Tour Eiffel devrait évoluer et ces réflexions valent aussi assez largement pour Paris. L’un des grands enjeux est notamment que la ville soit un lieu d’innovations si l’on veut entretenir sa force d’attraction, et l’office doit jouer un rôle dans cette optique.

C’est-à-dire ?

Je souhaite que l’office mette davantage en avant les nouveautés, non seulement touristiques, mais aussi purement urbaines de Paris. Les évolutions de Paris en tant que ville intéressent de nombreux touristes : cela peut concerner la façon dont certains quartiers se transforment (tel l’aménagement des berges de la Seine) ou les événements qui animent la ville, par exemple. Et réciproquement, j’ai aussi l’intention de mobiliser l’office pour qu’il s’adresse aux Parisiens.

Quel message voulez-vous leur passer ?
Je crois que l’un des enjeux des années à venir est de réconcilier les Parisiens et le tourisme. Alors qu’ils ont souvent l’impression que c’est une nuisance, je veux leur montrer que cette activité est primordiale pour leur propre vie. Plutôt que leur parler de fréquentation, nous devons leur parler de retombées économiques, qui dépassent sans doute chaque année le milliard d’euros. Ce sont des recettes dont ils tirent eux-mêmes des revenus et dont ils profitent, ne serait-ce que par le biais des dépenses que la Ville réalise en travaux et aménagements chaque année. Sans le tourisme, la qualité de vie des Parisiens serait bien différente.

Est-ce une position que vous comptez également porter dans le cadre des Assises du tourisme ?

Nous en avons bien l’intention. Le poids du tourisme dans l’économie parisienne est au moins deux fois supérieur aux 7% qu’il pèse dans le PIB national. J’ai l’impression que les Assises abordent aussi le sujet sous l’angle des retombées économiques, profitons en. Avec un peu de chances, le tourisme pourrait d’ailleurs avoir un poids plus important dans les débats des élections municipales, alors que pour les élus, c’est souvent perçu comme un mauvais sujet électoral.

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