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Les 5 idées de NKM pour le tourisme à Paris

NKM était au TOTEC pour faire campagne auprès des professionnels du tourisme. Avec, dans son attaché-case, des suggestions piquées au carburant du numérique.

Nathalie Kosciusko-Morizet était à la 5ème édition du Totec, jeudi 5 décembre. Les propositions de l’ancienne Secrétaire d'Etat à l’économie numérique tiennent en 5 points majeurs :

1) Capitaliser sur le Big Data

En matière d’innovation, Paris a décidé de créer une pépinière de start-up dédiée à notre secteur. Pour NKM, c’est une bonne chose, mais insuffisant bien sûr : "Il faut aller plus fort et plus vite au niveau des technologies en matière de tourisme. Je crois beaucoup que le Big Data constituera le secteur de développement du numérique dans les prochaines décennies. Or, nous sommes reconnus dans le monde comme (un pays) ayant parmi les meilleurs ingénieurs statisticiens". Le projet qu’elle défend à travers le Big Data, c’est de connaître et d’anticiper les besoins des visiteurs, pour ensuite leur adresser des offres personnalisées. C’est aussi de mettre à disposition des acteurs du tourisme les données produites et récupérées par les services municipaux.

2) Améliorer l’accueil des touristes

"L’un des enjeux, c’est que le monde sache et soit plus convaincu du fait que Paris veut accueillir les visiteurs", a ajouté Nathalie Kosciusko-Morizet. Et de citer, en exemple, Londres ainsi que son maire Boris Johnson qui a su, avec un discours au demeurant marketing, faire un passer un tel message. Afin d’améliorer l’accueil des touristes, la municipalité pourrait apporter sa pierre, d’après la candidate à la mairie de Paris. Elle devrait notamment développer une application mobile de bienvenue, disponible en plusieurs langues, avec des informations pratiques de base (lieux, coordonnées, horaires, transports…).

3) Maîtriser l’attribution du .Paris

Le 10 mai 2013, l’ICANN, l’organisme mondial en charge des noms de domaines, a validé la création de l'extension .paris. Bientôt, il sera donc possible de déposer des noms de sites Internet en .paris, et non plus simplement en .fr, .net, .biz ou .com. Les premiers sites portant la nouvelle extension seront actifs mi-2014, indique la mairie de Paris sur son web. NKM estime pour sa part que le .paris doit devenir un référentiel de qualité tel un label, "un capital à partager pour tous les Parisiens et ceux qui veulent développer le tourisme". Un point de vue que défend d’ailleurs la capitale… Reste à savoir si le .paris aura une vraie portée. Le .travel a pu décevoir les attentes des professionnels, le .com restant la référence absolue.

4) Créer une plate-forme de réservations parisiennes

"La ville peut aussi permettre aux acteurs du tourisme parisien de reprendre en mains leur destin, leur politique commerciale, la relation directe avec leurs clients. Cela peut se faire à travers la mise en place d’une plateforme de réservations commune, indépendante et neutre. Il n’y a pas de fatalité à ce que cela soit fait systématiquement par les Américains". L’idée serait donc d’utiliser le nouveau nom de domaine .paris, et de créer un site de type www.hotel.paris. Un projet bien ambitieux, face à des groupes mondiaux comme Booking.com et Expedia.com, qui ont des moyens technologiques et marketing colossaux. Les chercheurs, universitaires et entrepreneurs, dont l’ancienne ministre voudrait s’entourer, apporteraient peut-être un peu de contradiction à un tel dessein.

5) Avoir une stratégie offensive, et non défensive

"Je suis définitivement en faveur du développement des nouveaux modèles économiques. Mon expérience au numérique, c’est que toutes les stratégies défensives par rapport à l’émergence de nouveaux acteurs ont été perdantes. On l’a vécu dans le monde de la musique, et dans une moindre mesure, dans celle du livre". Pour NKM, la part des offres posant problème sur un marchand comme Airbnb.com, avec des gens louant toute l’année des logements qu’ils n’habitent jamais, reste minoritaire. Il faudrait donc s’organiser pour y couper court, dans une approche coopérative avec le site. "Organisons-nous pour qu’il n’y ait pas d’abus. Acceptons l’idée que les nouveaux acteurs ont leur place et répondent à une forme de besoins".

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