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MSC Croisières : la commande de deux paquebots suspendue à un accord syndical

La compagnie maritime envisage de passer commande de deux nouveaux prototypes aux chantiers STX de Saint Nazaire. Mais elle demande un effort de compétitivité pour réduire les coûts.

Ce n’est depuis plusieurs semaines plus un secret : MSC Croisières est sur le point de passer commande pour la construction de nouveaux navires. La compagnie confirme être en négociations avancées avec les chantiers STX de Saint Nazaire, qui lui ont déjà fourni dix paquebots au cours de la dernière décennie.

Mais elle reconnaît aussi que la commande est actuellement suspendue à un accord syndical de compétitivité. "Les pourparlers avec STX ont buté sur le prix", commente dans un entretien au Figaro le DG France de la compagnie, Erminio Eschena. La commande porte sur "deux nouveaux prototypes suivie d'une option sur deux autres bateaux identiques", ajoute-t-il, pour un montant global de 2,4 milliards d'euro.

Augmenter de 20 minutes le travail quotidien sans rémunération supplémentaire

MSC souligne que les principaux chantiers concurrents de STX France, l'allemand Meyerwerft et l'italien Fincantieri, proposent respectivement des offres inférieures. Laurent Castaing, le DG des chantiers STX de Saint-Nazaire, n'a pas caché, dès le début de l'automne devant la presse, les difficultés de compétitivité rencontrées par son entreprise pour conclure les commandes.

Une des demandes de la direction est l'augmentation temporaire de 20 minutes du temps de travail quotidien, sans rémunération supplémentaire. Une première tentative de négociation dans ce sens avec les syndicats a déjà échoué au printemps dernier.

Le 18 décembre, date butoir pour parvenir à un accord ?

Selon les syndicats, la direction de STX est revenue vers eux le 13 décembre pour obtenir de leur part un "engagement à négocier et aboutir à un accord" le 18 décembre, faute de quoi STX ne pourrait décrocher la commande MSC.

La CGT et FO, qui représentent 53% des salariés en suffrages cumulés, ont refusé. De son côté, la CFDT (32% des suffrages) a accepté de s'engager à négocier, mais "ce n'est pas un chèque en blanc", a précisé à l'AFP Johan Jardin. "J'espère que les salariés ont conscience que c'est l'avenir de l'entreprise qui est en jeu", a-t-il ajouté.

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