Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Mediterranean Shipping Cruises débute l’exploitation du Lirica

550 agents de voyages français ont pu visiter à Marseille le nouveau fleuron de la flotte MSC.

Un nouveau challenger entend naviguer dans le sillage de Costa et Festival. Mediterranean Shipping Cruises (MSC), filiale croisières du deuxième groupe maritime mondial de transport de conteneurs, embarquera le 13 avril à Marseille ses premiers clients français à bord du Lirica, nouveau fleuron de la flotte tout juste sorti des Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire. Pour un investissement total de 570 M€, son jumeau l’Opera sera lancé dans un an. Un troisième paquebot pourrait suivre si le développement de la compagnie, qui a transporté 110 000 passagers en 2002, se déroule selon les prévisions de son propriétaire, Gianluigi Aponte. Ce dernier pourrait d’ailleurs décider d’accélérer le développement de MSC en se rapprochant de Festival. Des contacts sont en effet régulièrement évoqués entre Gianluigi Aponte et Georges Poulides, PDG de Festival Croisières, dont les deux derniers paquebots, les European Stars et European Vision, sont jumeaux du Lirica dans leur structure, puisque la coque de ce dernier était à l’origine destinée à Festival.*

En attendant, le triplement des capacités offertes avec l’arrivée du Lirica puis de l’Opera (de 2 400 lits en 2002 avec le Melody, le Monterey et le Rhapsody  à 6 600 lits en 2004 avec les 5 navires) a obligé le bureau parisien à doubler de taille. Il compte aujourd’hui 16 salariés. Le service de réservation a été étoffé et l’équipe commerciale est passée de 3 à 6 personnes afin de mieux couvrir l’Hexagone. Le budget communication s’est lui aussi envolé passant de 150 000€ en 2002 à 1M€ cette année. Face à ses concurrents dont l’itinéraire en Méditerranée Occidentale au départ de Marseille est identique, MSC met en avant sur le Lirica son identité italienne – qui aurait été pervertie chez Costa depuis son rachat par l’américain Carnival, selon la compagnie –  que cela soit par la décoration, la gastronomie ou l’atmosphère. Les tarifs oscillent selon les départs et la catégorie de cabine entre ceux de Festival et Costa (à partir de 1 070€ par personne en cabine double intérieure). Antonio Donsanti, directeur MSC France, exclut toute guerre des prix, malgré une première offre à 799€ pour le second passager, proposée sur les 4 premiers dates de départ du paquebot. Après une première brochure Voyages de Noces éditée l’an dernier, MSC France vient en outre de sortir un catalogue consacré à l’accueil des incentives, séminaires et congrès. « C’est un marché qui nous intéresse afin de profiter des potentialités que vont nous offrir les deux nouveaux paquebots en matière de privatisation d’espaces, de salles de réunions, de moyens techniques… », souligne t-il.

Même si le rythme des réservations s’est ralenti ces dernières semaines, MSC France espère bien qu’une centaine de clients français « au minimum » embarqueront chaque samedi sur le Lirica à Marseille, où la compagnie dispose désormais de sa propre gare de croisières. Un objectif qui apparaît plus que raisonnable face aux 260 passagers hebdomadaires que Costa espère réaliser sur le Mediterranea ainsi que sur le Victoria depuis la cité phocéenne. Il sera néanmoins possible à MSC d’embarquer également des clients le dimanche à Gênes (avec transfert gratuit de Nice en autocar). Le bureau français compte également tenir ce rythme de 100 clients par semaine cet hiver, lorsque le navire sera positionné au départ de Miami, pour des croisières de 12 jours dans les Caraïbes et en Amérique Centrale (à partir de 1 300€ environ par personne). Des sièges d’avions ont été demandés dans ce sens à Air France, American Airlines, United Airlines (via Washington) et Swiss (via Zurich). « Au total, nous visons les 10 000 passagers français en 2003, contre 6 500 en 2002 », assure Antonio Donsanti, qui mise également sur ses deux nouveaux référencements, après Afat Voyages, chez Tourcom et Protravel. Sans oublier qu’un effet de curiosité pourrait se faire jour de la part de fidèles croisiéristes des compagnies concurrentes. 

 

Stéphane Jaladis

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique