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Les parcs de loisirs font bloc contre l’augmentation de la TVA

Les mesures annoncées dans le cadre du plan d’austérité du gouvernement font bondir les professionnels. Leurs investissements pourraient être menacés.

Les parcs de loisirs devront passer à la caisse. Pour réduire le déficit public, le gouvernement a annoncé le 23 août de nouvelles mesures d’économies concernant, entre autres, sodas, heure sup’ et niches fiscales, mais également les parcs de loisirs. L’exécutif veut en effet faire passer la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) des billets d’entrée dans les parcs à thèmes français de 5,5 à 19,6 %, représentant un montant d’environ 1 % du montant global du plan d’austérité. Il prétend ainsi harmoniser la fiscalité applicable aux activités en plein-air en faisant lever le taux réduit de TVA sur les billets d’entrée fixé par la Convention d’Euro Disney de 1989.

INQUIÉTUDE RESSENTIE DANS LA PROFESSION

Pour les gestionnaires, cette mesure pourrait être répercutée sur le prix d’entrée des parcs et pèserait sur la capacité d’investissement d’entreprises parmi les plus dynamiques du secteur touristique, comme l’ont montré par exemple les résultats partiels du Futuroscope (+ 7 % du CA en juillet) ou même de parcs plus modestes comme le Walibi Sud-Ouest ou le Parc des Combes. Pour Laurent Albert, directeur du Puy du Fou, « l’application de cette taxation va nous conduire à augmenter nos tarifs d’environ 13 % et grèvera de manière conséquente le budget des investissements qui représente environ 25 % du chiffre d’affaires chaque année». Dominique Hummel, président du directoire du Futuroscope, est sonné : le nouveau taux de la TVA équivaut au prix de leur attraction phare « Arthur et les Minimoys ». « Cette mesure bat de plein fouet la politique d’investissement des parcs » se désole-t-il. Du côté des parcs à thème plus petits, l’annonce fait mal. Directeur du parc Fraispertuis City (88), Patrice Fleurent avait l’habitude depuis trois ans d’investir en moyenne 40 % de son chiffre d’affaires chaque année dans de nouveaux manèges, alimentant ainsi l’activité d’entreprises locales particulièrement touchées par la crise et dynamisant le tourisme de proximité. Aujourd’hui, inquiet des conséquences de la mesure, il calcule une perte de 12 % de son chiffre d’affaires, soit 300 000 E, « le prix d’un beau manège » ; le ticket d’entrée passerait de 18 à 21 E. Le directeur du parc vosgien parle également d’ « une double peine » puisque l’augmentation de la TVA concerne également les sodas, boissons à succès dans les parcs de divertissement.

PARCS ÉTRANGER 5.5 % PARCS FRANÇAIS 19.6 %

De plus, cette mesure entraînerait une distorsion de concurrence avec les parcs étrangers européens taxés à 5,5 %. La profession, qui, dans un communiqué de presse, a décidé de faire position commune derrière la voix du Snelac (Syndicat national des espaces de loisirs, d’attractions et culturels), a exprimé « son extrême surprise » à l’annonce de cette mesure « terriblement injuste et discriminatoire ». D’autant plus que cette proposition n’a fait l’objet d’aucune concertation préalable. En attendant la session parlementaire extraordinaire du 6 septembre, la Snelac appelle députés et sénateurs à mesurer les conséquences désastreuses de cette mesure pour un « secteur brassant 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 100 000 emplois directs, indirects ou induits ».

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