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Les hôteliers indépendants ne sont plus vraiment seuls

Label, regroupement, association… l'hôtellerie indépendante s'unit à divers degrés pour maintenir son taux d'occupation et garder une certaine autonomie commerciale.

Les hébergements indépendants, situés hors des grandes métropoles et dont la clientèle est quasi exclusivement française, sont les plus impactés par la crise. Les derniers chiffres de fréquentation publiés par le cabinet Deloitte pour le mois de septembre le confirment : si Paris et Marseille affichent des taux d'occupation supérieurs à 80%, l'activité dans les villes de taille moyenne est globalement en retrait. Et, c'est pour faire face à ce contexte de plus en plus tendu que beaucoup d'hôteliers indépendants décident de ne plus rester dans leur coin et de se fédérer autour d'un projet commun.

Le dernier en date s'appelle Hôtelleries de France. Rattaché au regroupement Tables et Auberges de France, ce label est destiné à promouvoir les hôteliers indépendants sans restaurant (de 1 à 5 étoiles). « C'est inédit. Aucun réseau ne leur était dédié jusqu'à présent. Or, il y a 4 000 hôtels-bureaux en France », précise Annie Mitault, responsable du label. Celui-ci a un triple objectif : s'engager sur la qualité de l'accueil, des petits-déjeuners et du service. L'adhésion à ce nouveau label, 204 établissements l'ont à ce jour, n'est en effet possible que si l'hôtelier affiche les normes du nouveau classement hôtelier. En revanche, Hôtelleries de France n'intervient pas sur la commercialisation.

 

Mieux négocier avec les OTAs

 

La jeune UHI (Union des hôteliers indépendants) emmenée par Paul Roll, l'ancien directeur de l'Office du tourisme et des Congrès de Paris, s'est, elle, créée pour mieux négocier avec les OTAs. « Nous ne voulons pas menacer, ni tenir un discours belliqueux, prévient Paul Roll. Notre objectif est de nous unir pour fonctionner comme une centrale d'achat ». Naturellement, la feuille de route de l'UHI, qui compte actuellement 200 hôteliers indépendants et parisiens, comprendra des négociations – au niveau prix, stocks et contrats – avec les grandes agences en ligne, qui pèsent de plus en plus dans les coûts de distribution.

Les commissions versées aux OTAs s'inscrivent en effet dans une fourchette de 17% à 25% en moyenne. Et leur montant cumulé, en constante progression, représenterait 4 à 6% du chiffre d'affaires total hébergement des hôteliers. « Le revenu par chambre net, hors commercialisation, est en chute libre pour les indépendants étranglés par les commissions des OTAs », rappelle Didier Arino, directeur général associé de Protourisme. Alors, indépendant oui mais pas totalement.

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