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Les hébergements indépendants boivent la tasse

Tandis que l’arrière saison s’annonce plutôt maussade, le bilan du printemps et de l’été 2013 marque un net recul pour les hébergements indépendants marchands, frappés de plein fouet par la crise. Les hôteliers et les campings regroupés résistent mieux à la morosité économique.

L’arrière saison 2012 avait été excellente, celle de 2013 sera beaucoup moins bonne. La météo en berne au nord de la France n’est pas la seule cause. La baisse du pouvoir d’achat des Français et donc du budget alloué aux vacances se fait sentir. Une tendance que Protourisme avait soulignée dès le mois de juin, dans son étude sur les intentions de départs en vacances. Pour la première fois, l’hébergement non-marchand dépassait le marchand en juillet et en août.

"Le paradoxe, c’est que des stations balnéaires comme celles du Bassin d’Arcachon n’ont jamais été aussi fréquentées que cet été, tout en enregistrant une baisse sensible des nuitées. C’est la conséquence de déplacements sur la journée des habitants de la région bordelaise qui ne sont pas partis en vacances. Ce phénomène a été observé dans plusieurs villes rétro-littoral", observe Didier Arino, directeur général associé de Protourisme.

A cette tendance à rester près de chez soi, s’ajoute une hyper saisonnalité qui a favorisé le mois d’août, particulièrement bon et le mois de septembre qui devrait également battre des records. Malgré ces bons scores, le bilan global du printemps et de l’été 2013 est mauvais : – 2% des nuitées marchandes d’agrément, tout type d’hébergements confondus, sur l’ensemble de la France entre avril et septembre, selon Protourisme.

Le réseau fait la force

"En tant de crise, tous ceux qui savent démultiplier leurs réseaux de commercialisation s’en sortent  mieux", constate Didier Arino. Sa remarque sonne particulièrement juste pour la saison printemps-été 2013, où les écarts entre les chaînes et les indépendants se creusent fortement. Les réseaux de campings, comme Yelloh! Village ou Sunêlia, tirent leur épingle du jeu avec une légère hausse des nuitées et une progression de 5% du chiffre d’affaires par rapport à 2012. Les campings indépendants accusent quant à eux une chute de 4% de leurs nuitées et de leur chiffre d’affaires. Toujours selon Protourisme, les villages vacances limitent les dégâts avec une baisse de 2% des nuitées compensée par une progression des séjours affaires en avril, mai, juin et septembre.

Sans surprise, c’est dans l’hôtellerie que le décalage entre les chaînes, en particulier intégrées, et les indépendants est le plus marqué. Entre avril et septembre, le taux d’occupation des hôtels indépendants baisse de 4% (-5% pour les établissements en station) tandis que celui des hôtels de chaînes baisse seulement de 2% pour la même période. En revanche, si le RevPar des hôtels indépendants chute, celui des groupes hôteliers se maintient ou augmente. "Le revenu par chambre net, hors commercialisation, est en chute libre pour les indépendants étranglés par les commissions des OTA (agences de voyages en ligne)", explique Didier Arino qui observe un bon maintien des résidences de tourisme grâce au marché urbain en progression. "Les hébergements indépendants situés hors des grandes métropoles, dont la clientèle est presque exclusivement française, sont les plus impactés par la crise", conclut le directeur de Protourisme.

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