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Les compagnies de croisières américaines à l’assaut de l’Europe

Attirées par la croissance à deux chiffres du marché européen, elles disposeront cet été de capacités record en Méditerranée et en mer du Nord. Royal Caribbean en tête.

La grande migration des navires de croisières est presque achevée dans l’Atlantique Nord. En quelques semaines, plusieurs dizaines de bateaux ont quitté les Caraïbes pour rejoindre leur port d’attache estival en Méditerranée ou en Europe du Nord. Le trafic n’a même jamais été aussi dense. Et pour cause : les compagnies américaines ont décidé de positionner un nombre record de navires dans les eaux européennes cet été.

Royal Caribbean comme sa filiale Celebrity Cruises vont ainsi y faire naviguer la moitié de leur flotte jusqu’à l’automne, soit 11 navires pour la première (deux de plus qu’en 2010) et cinq pour la seconde. Carnival, elle, fait son retour sur le Vieux Continent après deux ans d’absence, où elle exploitera cet été le Carnival Magic tout juste sorti des chantiers, tandis que, parmi ses filiales, Princess Cruises y positionnera sept navires sur les 16 de sa flotte (un de plus qu’en 2010) et Holland America six unités sur 15. Norwegian Cruise Line (NCL), enfin, déploiera en Europe trois bateaux sur 11, autant que l’an dernier mais avec des capacités augmentées grâce au Norwegian Epic, le géant de la compagnie. Mais NCL est surtout la seule des majors américaines du secteur, avec Royal Caribbean, à positionner un bateau en Europe à l’année, qui sera rejoint par un deuxième en 2012.

DE NOMBREUX REPEATERS

Dans cette stratégie de conquête, Royal Caribbean a clairement une longueur d’avance sur ses concurrentes, fruit d’un engagement européen déjà ancien. « Lorsqu’elle est en Europe, c’est une compagnie européenne, commente d’ailleurs Robiha Deloubrière, la directrice générale de Latitude Sud, son agent général en France. Les croisiéristes américains y sont minoritaires à bord ; pour eux, l’Europe est loin et chère, et les itinéraires, souvent de 11 ou 12 nuits, trop longs. » Une analyse qui ne s’applique cependant pas aux autres majors américaines.

Si NCL accueille également une majorité de passagers européens, les compagnies du groupe Carnival conservent en revanche une clientèle principalement américaine, notamment parce que leur stratégie de développement en Europe est plus récente, cette zone ayant longtemps été considérée comme le territoire réservé de Costa, Aida Cruises et P et O Cruises, filiales européennes de Carnival. Pour Princess Cruises ou Holland America, la montée en puissance en Europe vise donc tout autant à capter de nouvelles clientèles locales qu’à diversifier l’offre proposée aux passagers d’outre-Atlantique, parmi lesquels on compte de nombreux repeaters.

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